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Nouvelle de vie
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dernières nouvelles |
Nouvelle de Jean-Philippe Asselin
Il rentrait
le soir d'une conférence sur l'économie internationale , conférence
donnée dans les quartiers chics de Mogadiscio.Il faisait frais et le
vent laissait planer une brise tout aussi fraîche.
Son
conjoint l'attendait , seul , dans le noir , devant le feu du foyer
au gaz et devant les projections bleues du cadre écran marin.
Il ne
bougeait pas il ne parlait pas.Voulant lui faire la surprise , il alla
se doucher pour ressortir nu et propre de la salle de bain afin
d'entraîner son copain et lui faire l'amour avant de dormir.
Il arriva
nu encore humide en sortant de la salle de bain ; son parfum de fleurs
marines et exotiques laissait planer une douce brise.
Nu , à côté
du fauteuil où était assis son mari , voyant alors la lumière bleue se
reflèter sur ses fesses , il sentit tranquillement la main douce et
viril de son conjoint lui caresser la jambe.
Dans un cri
de frayeur il envisagea le visage qui se tourna alors vers lui ; de
grand yeux noirs , vides et brillant le fixait , une larme au cil ,
complètant ainsi cette vision horifiante.
" Tu le
savais , tu le savais et tu continuait toujours " dit alors Steven ,
son mari.
Puis ses
yeux se fermèrent et , dans la noirceur du salon , une couronne de
lumière , celle des Saints , se dessina autour de la tête de Steven.
Une voix
aussi tendre que l'ambiance lui dit alors "la beauté est aussi dans la
fidélité et quand tu auras réfléchis à toute cette histoire demain tu
comprendra ce qui a tué Steven , qui t'a parlé et pourquoi la religion
est plus qu'une relique qu'on achète pour la décoration."
Il resta
l'à , nu dans le noir et dans le salon.
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Nouvelle de Jean-Philippe Asselin
Il écoutait la voix au
téléphone lui annoncée sa réussite ; encore une fois et c'était la
deuxième , il réussissait à décrocher un contrat.
Entassant dans sa petite
voiture européenne ses bagages , il partait pour Edmonton ,
au Canada , effectuer un contrat d'évaluation de la clientèle pour
une firme de sondage anglaise.
En route , son cellulaire lui
annonçant la nouvelle , il s'arrêta au Manitoba pour digérer la
nouvelle ; sa collègue , dans sa baignoire , avait été trouvée sans
vie , sans doute pour déguiser un acte criminel , un séchoir dans
l'eau.
Certe , elle lui avait
raconté ses problèmes de couple entourant sa séparation mais elle
avait trop de vie pour vouloir en finir. Alors quoi ! Une si grande
évidence ! C'était donc ça ; le dernier contrat qu'ils avaient
réalisés ensemble pour favoriser une importation rentable du pétrole
au Québec avait beaucoup, trop dérangé, même appuyée par l'OPEP ,
les producteurs du Moyen - Orient.
La présence en sol arabe ,
peu avant la guerre d'Irak , avait trop choquée , au moment des
négociations , ou encore , non cela ne se pouvais pas. Non, ils
avaient réglé ces problèmes de légitimité avec ce nouveau producteur
à la table des négociations.
En effet , un nouveau
producteur soit disant héritier d'une concession des suites de la
mort du mari de sa soeur , s'installait pour la première fois a
cette table.
Des rumeurs circulaient et
Jeannine , sa collègue , n'avait pas hésité à lui rappeler les
strictes règles d'un marché nord-américain propre et acceptable.
C'était ça , il avait trop parlé , avait éveillé les soupçons du
négociateur et choqué son instinct musulman avec ses valeurs
américaines.
Il l'avait liquidé ? Non
c'était trop facile.
Non , il ne pouvait s'agir
que d'un règlement de compte pour le meurtre du mari de sa soeur par
des concitoyens qui voulaient avorter la transaction.
Hébété , Philippe repris la
route d"Edmonton se demandant s' il accepterait , en février , le
nouveau contrat offert pour la suite des négociations au Moyen
-Orient.
A Edmonton , le petit bureau
fourni par l'employeur était rempli de sondeurs et d'analystes qui ,
un peu à l'image d'une salle de presse , grouillaient d'activité.
Donnant ses directives au
responsable du projet, il alla s'enfermer dans le bureau pour tenter
de faire la lumière ; il devait s'avoir et ce n'était pas un un
interurbain qui allait l'empêcher.
Il contacta le négociateur
arabe pour obtenir plus de renseignements sur la légalité de
l'héritage de l'héritier mais chercha aussi a contacter sa soeur
pour savoir si , dans son environnement , des soupçons assez forts
, pouvaient justifier la mort de Jeannine.
Étrangement , il n'était pas
disponible pour quelques semaine , en vacance en Suisse quand , par
contre , sa soeur était prête à le recevoir.
Lançant un appel à la
Gendarmerie royale du Canada pour qu'elle contacte INTERPOL sur son
interprétation des faits afin de suivre , sur une cadence
synchronique , le bizarre vacancier , il donna ses dernières
directives au bureau d ' Edmonton pour s'envoler vers le
Moyen-Orient.
Une fois sur place , il
s'arrêta dans un salon de thé avant son rendez - vous , regarda
l'afficheur de son cellulaire , attendant des nouvelle d'INTERPOL ,
et observa , autour de lui , comme une présence.
Distrait , il partit à
l'heure rejoindre la riche soeur dans un semi - palais bourré de
serviteurs et de draperies.
Au salon , il expliqua à
cette femme , qu'il y avait des détails sur le contrat à régler et
qu'il devait savoir si les rumeurs sur la légitimité de son frère
étaient fondées.
Elle partit en sanglot ,
rappelant que face à la mort de son mari Allah avait bien voulu
rendre son frère riche et que devant une telle chance , il valais
mieux ne pas déranger un mort accomplit.
Il insistât pour savoir si
son frère était bien vu sur le marché local ; " Devant tant de
méchanceté , comment voulez - vous qu'il soit sans pêchés pour la
communauté ! " lui dit-elle.
Ainsi , la communauté voyait
d'un mauvais oeil l'arrivé de ce nouveau joueur à la table des
négociations... mais est-ce que les rumeurs sur la mort du mari de
cette femme étaient fondées ? Son frère l'aurait-il tué ou de
simples rumeurs avaient - elle prit trop d'importance ?
Étrangement , elle lui citât
l'exemple d'une lettre envoyé par son frère quelques jours avant la
mort de son mari qui lui expliquai à quel point il tenait à son
amitié et quelle chance il possédait d'avoir acquis la richesse ;
s'agissait-il d'une évidence;pour se masquer , dans le but d'être
proclamé héritier , il aurait écrit cette lettre quelques jours
avant de se commettre.
Elle semblait également dire
que des gens lui en voulais assez ; par les rumeurs qui circulaient
dans la communauté , pour établir une enquête sur la mort de son
frère mais rien n'avait été fait.
Un jour , elle ajouta , il y
avait un homme voilé qui me regardait, loin , de loin..........Après
son entretient Philippe croyait avoir compris que le frère de cette
femme était responsable de la mort de son mari.
Sur la route de l'hôtel , il
reçut via son cellulaire un appel d'INTEROL qui avait repéré l'homme
en Suisse ; au moindre signe de Philippe , ils étaient prêt à
intervenir.
Dans sa chambre ,Philippe se
demanda si l'impression de la soeur du suspect d'être observée
n'était pas un signe de tractation dans la communauté ; d'un
règlement de compte. Le frère , dans la lancée , aurait perçut se
signe et serait allé se réfugier en Suisse.
Maintenant , Philippe ,
certain de la culpabilité du frère de la femme rencontrée voulait et
prouver cette culpabilité et savoir , d'un autre côté si cette homme
ou encore un règlement de compte de la communauté était responsable
de la mort de Jeannine.
Il appela en Suisse pour
connaître l'emplacement de l'hôtel du suspect et y prit des
réservations.
Peu après , il se dirigea à
la chambre de commerce locale pour connaître les principaux
concurrents du nouvel hériter ; stupéfait , il constata que le frère
du mari assassiné s'affichait dans la liste des compétiteurs.
Philippe se disait " ... de loin , de loin..." songeant au propos de
la veuve.
En vol, appela ce compétiteur
pour le rencontrer à son retour question de faire la lumière sur son
soupçon. Maintenant et il en était certain , il arriverait en Suisse
pour approcher le coupable de la mort du mari de cette femme.
Arrivé en Suisse , il sortit
de l'aéroport et prit un taxi pour Zurich. En ville il alla à la
banque, s'arrêta dans un café pour se diriger vers son hôtel.
Le but était maintenant
d'approcher le suspect et de trouver des preuves de sa culpabilité.
Grâce à INTERPOL , il connaissait son hôtel et comptait s'y rendre
pour visiter l'homme en question.
Le lendemain , il se rendit a
l'hôtel concerné en bus et se fit annoncer à la réception: " Bonjour
, les contrats ça avance ? " lui dit l'homme recherché à sa sortit
de l'ascenseur.
Il lui expliqua qu'il se
trouvait en Suisse par affaire et que , dans la volonté de régler
des détails au contrat ; il avait apprit qu'il s'y trouvait : " A
deux pas de votre hôtel " ; venir immédiatement était une affaire
lui dit -il.
Installé au restaurant de
l'hôtel , les deux hommes discutaient , verre de bière locale à la
main. Philippe lui expliqua les détails improvisés du contrat qu'il
voulait obtenir quand il lii demanda ; " le mari de votre soeur
était-il aussi généreux que son héritage ? "
" Par Allah jamais ; il
venait lui même de m'exproprier pour une dette non payée ".
Étrange , il aurait pu lui en
vouloir et pour faire fortune , l'aurait- il liquidé ? Pour Philippe
l'évidence sautait maintenant aux yeux ; cet homme était bien
responsable de la mort du mari de sa soeur et pour faire fortune et
pour se venger de l'expropriation. Il le salua et quitta l'hôtel.
Plus qu'à contacter INTERPOL et leur donner les détails ; avec de
telles évidences , ils ouvriraient une enquête.
Se préparant à retourner au
Moyen-Orient , ils se dit quelques minutes avant son départ "plus
qu'à trouver le coupable de la mort de Jeannine ; le frère de la
femme se trouvant en Suisse ne pouvait être coupable puisqu'il était
absent. Mais une personne de la région , au courant devant la
première transaction de l'héritier , lors de la réalisation
du contrat de Philippe et Jeannine ,dans les modes culturels de la
région , ne pouvait que vouloir faire avorter la transaction
jusqu'au point de commettre un meurtre.
Sur place il rencontra le
compétiteur soupçonner du meurtre de Jeannine au parc de la guerre
sainte où l'homme , demi - voilé , se présentât.
Il lui expliqua que les
circonstances étaient loin d'accueillir le nouveau joueur quand pour
Allah , il s'agissait peut - être d'un suspect appelé à disparaître.
Qu'il parle de disparition ,
donc d'esprit de vengeance était-il un signe de culpabilité de
l'individu ou d'un membre de son groupe ? L'évidence semblait
facile.
Philippe enchaîna la
discussion quand son cellulaire le lia a INTERPOL.
Le frère de la veuve avait
été arrêté, le corps judiciaire évaluant comme preuve suffisante la
valeur du témoignage de Philippe ; il serait rapatrié puis accusé du
meurtre prémédité du mari de sa soeur.
Il ferma son cellulaire en
quittant son partenaire .À l'hôtel il réfléchissait ; "de loin,,, ,
de loin ...","appelé à disparaître ..." des mots qui lui revenaient
à l'esprit quand il constata qu'il ne lui manquait plus qu'une
preuve pour prouver le meurtre de Jeannine ; la présence de l
'individu ou de son groupe dernièrement en Amérique.
Il contacta les grand hôtels
de la région où demeurait Jeannine pour s'informer de la présence
récente d'un touriste du Moyen-Orient. Sur une liste de 15 suspects
, il trouva enfin la réponse , un homme du même nom de famille que
le mari tué.
Ainsi c'était donc vrai ,
pour se venger et pour faire avorter la transaction ,dans l'optique
où le frère de la veuve était responsable de son enrichissement , un
membre de la famille de la victime avait suivi les traces des
négociations jusqu'en Amérique pour venger un argent sale devant
Allah.
Les frère de la veuve pris en
charge par INTERPIOL et , après son appel à la GRC, le membre de la
famille de la victime sous enquête , Philippe pouvait conclure ; le
frère de cette veuve avait tué son mari pour s'enrichir et un membre
de la famille de la victime avait tué Jeannine pour venger un argent
sali par le crime.
En vol pour Edmonton ,
Philippe se demandait s'il allait accepter son prochain contrat....
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Nouvelle de Elmenor
Onze heures. Par
la fenêtre ouverte, la lumière aveuglante du soleil m'oblige à fermer
les yeux. La chaleur est insoutenable : comme tous les matins, je
déteste l'été.
Les oiseaux sifflent une mélodie sans âme, une sorte de requiem pour
volatiles déshydratés. Un rapide coup d'oeil à la fenêtre, les arbres
sont secs,ternes, plus morts que jamais. Cette vision désolante soulève
une question : pourquoi offrir une liberté conditionnelle à des
adolescents pleins de vie au moment même où toute vie n'est plus? Je n'y
cherche pas de réponse. Après tout, je préfère être libre en enfer
qu'enfermé au paradis, et puis, peut-être qu'en enfer ces foutus piafs
cesseraient enfin ce chant mortuaire et se contenteraient de brûler
silencieusement.
J'enfile un jean, une chemise et ramasse la première paire de chaussures
qui me tombe sous la main. Je sors.
Première cigarette, j'inspire la mort à plein poumons puis la recrache
par mes narines. Elle laisse derrière elle un goût amer. J'arrive à
destination : le parc.
Comme d'habitude, une bonne centaine d'adolescents plus ou moins âgés
sont entassés sur les platebandes, les bancs, tout endroit suffisamment
vaste et solide pour accueillir sans risque le cul d'un adolescent
boutonneux. Deux filles s'avancent vers moi, le genre « j'suis une
rebelle, la vie c'est d'la merde ». Je ne parviens pas à les distinguer
l'une de l'autre, elles sont totalement identiques, comme tous les
adolescents de cet âge.
L'une d'elles est une amie à moi, je ne me souviens pas de son prénom.
De toute façon, il est inutile, ce ne serait que lui accorder une
différence qu'elle ne mérite pas. N'est-ce pas elle qui a décidé d'être
un clone? Elle a elle-même détruit, piétiné son identité, pas question
qu'elle se raccroche à un patronyme particulier offert par ses géniteurs
pour marquer sa différence. Il y a la masse, il y a les autres, entre
les deux, il n'y a rien. Ces deux filles sont dans le rien, elles ne
sont rien.
L'herbe, jaune et sèche, dégage une odeur de brûlé. Les brindilles ne
logent plus un seul être vivant. Cette vision m'attaque, mon cour se
serre, mon estomac se retourne. Je le sais, quelque chose se prépare, je
finirai comme ces brindilles, ces arbres. Plongé dans ma réflexion
existentielle, j'entends vaguement mon amie me vomir quelques paroles
morbides, éclater en sanglots, puis m'annoncer solennellement le jour de
son suicide. Je lève mes yeux vers elle. En plus de n'être rien, je
remarque qu'elle est laide. Sa venue devait être une erreur, on ne peut
pas être rien, être laide, et en plus être stupide au point de choisir
un jour pour sa propre mort à 17 ans, la suite logique de cette venue
ratée ne peut donc être que son départ, sa mort. Je lui exprime mon
point de vue. La réponse qu'elle attendait ne devait pas être la mienne.
Elle tourne les talons, entraîne l'autre Rien avec elle.
S'en allant, elle se font bousculer par quelqu'un. Quelqu'un marche avec
grâce et aisance, ses hanches sont taillées au fin couteau, son visage
est angélique, à sa main il manque deux doigts. Quelqu'un est quelqu'un,
et non pas rien. Je la remarque tout de suite, elle aussi. Pas difficile
entre tous ces Riens. Elle plonge son regard dans le mien. Je tremble,
je sue, ma vision se trouble, tout est bleu, c'est l'océan, l'infini
naturel, la vie sous sa forme la plus pure. Non, je suis dans le parc à
Riens, entouré de Riens, mais je ne suis pas seul. Elle me frôle, ses
cheveux effleurent mon visage, je sens sa main habile et rapide caresser
mon entrejambe puis presser doucement mon sexe mou par-dessus mon jean.
L'odeur qui se répand derrière elle est un mélange d'essence et de
parfum bas de gamme, je tombe amoureux.
Elle ne me quitte plus, je pense à elle jours et nuits. Je l'imagine
chaque soir humiliée, défigurée ou démembrée, cela me procure une
jouissance que je n'ai jamais connue auparavant. Jamais mes deux noix
n'ont contenu autant de merde blanche. Je vais tous les jours dans ce
parc, je l'attends. Les jours, les semaines, les mois passent. Je suis
plus fort que le temps, le temps qui lui-même n'a pas le temps
d'attendre. Moi j'attends, j'attends patiemment et je prends mon temps.
La mort laisse place à la déchéance, le jaune au marron, les merdes
sèches se ramollissent. Aucune feuille ne tombe, les chenilles sont
malheureuses.
fr.lescop@laposte.net
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