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Poème d'amour

 

Poème de Delcau Roinos

Rencontre

Au milieu d'un champ d'ail,
Tu m'apparus comme un mirage,
Dans ton rouge chandail.
Ta beauté, au paysage faisait ombrage!

Petite paysanne,
A l'allure fragile,
Dans une nature, peinte par Cézanne,
Je me sentis futile.

J'eus aimé attirer son attention,
Mais absorbée elle était par son travail.
Trouverai-je la bonne solution,
Pour mettre cette rencontre sur les bons rails?

Comment gagner un regard,
Peut être en chantant à tue-tête,
Ou par quelques pirouettes?
Mais je redoute de passer pour un ringard.

Jouons les égarés,
L'étourdi, cherchant son chemin,
L'homme enfant, hébété,
Cherchant le secours d'une main!

Comme il m'est difficile, pénible,
De prendre la bonne décision.
Ne point gâcher l'instant, susceptible
De m'apporter l'ultime passion!

Demain j'oserai, tudieu!
Jurant, tout en détournant les talons.
Oui, demain je ferai des envieux,
Car main dans la main, nous marcherons

Les murs de ma chambre sont bien gris,
La solitude, est une mort lente!
Je me retiens, j'étouffe un cri.
Je pense à cette petite que je désire pour amante.

Je n'ai point faim,
Juste l'envie de rêver d'elle!
De mes songes, je ne veux en voir la fin.
Elle virevolte et tournoie à tire d'aile.

L'aube est orangée ce matin,
Une douce humeur me pénètre.
Je ressens en moi un certain regain,
Une envie de renaître!

A la hâte, je m'habille,
Car j'ai un rendez-vous!
Dehors, déjà le soleil brille.
Ses rayons me caressent et cela m'est doux.

D'un pas léger je parcoure la campagne,
Fredonnant des chansons, parlant d'amoureux!
Oui!je vais à la quête de ma future compagne.
Alors, je suis baigné de joie, presque heureux!

Mon souhait est exaucé, elle est là!
La tête vide, le coeur plein,
Je me plante devant elle, tel un échalas.
J'ouvre la bouche, mais aucun son... Rien!

Moi:«Euh.........belle journée!»
Elle:«Tient je n'avais pas vu!»
Tout en prenant un faux air étonné.
Elle va me prendre pour un débile ci cela continu!

Moi«Excusez moi, je voulais dire bonne journée,
Pour votre récolte de tête d'ail.»
Voilà une conversation bien mal engagée,
Une envie soudaine de fuir me tenaille!

Elle «Oui la journée est bonne,
Mais comme je travaille, je ne la trouve pas belle!»
Me répond t'elle, avec sa mine bougonne.
Cette jeune personne, ne fait pas dans la dentelle!

A ce moment précis, je perdis espoir!
Peut-être fut-elle offusqué de mes propos?
Quel désastre, quel désespoir!
J'avais raison de redouter, du mot de trop.

Elle «Ne faîtes point cette tête,
Vous avez l'air d'un chien battu!
Voyez, je suis en colère car aujourd'hui c'est ma fête
Et pour me la souhaiter, personne n'est venu!»

Ha! ce visage triste, appelle la consolation.
Moi«Mais....mon secret désir, est de vous fêter!
Voilà plusieurs jours que je n'ose la conversation,
Veuillez excuser mon air emprunté.

Je craignais être trop direct,
Vous choquer, de paroles, de mots mal choisis,
Paroles malheureuses, que l'on regrettent
Et qui d'une rencontre reste sans suivi.»

Je me tais quelque instant,
Sans perdre la profondeur de son regard.
Puis, vers elle, ma main se tend,
Lentement, mais pleine d'égards.

Elle «Vous êtes fort aimable monsieur
Et ce sentiment vous honore!»
Ha!décidément ce jour est radieux
Et ces paroles valent leurs pesant d'or!

Je m'enhardis, je reprends confiance!
Moi «Voyez, toute chose délicate ce ménage
Et toute hâte, vous aurait conduit à la méfiance.
Car l'empressement en amour n'est pas un avantage!»

Voilà, AMOUR, le mot est lâché!
Je ne vois aucune réprobation sur son visage,
Rien, juste un complice sourire, très léger.
La conversation va prendre un tout autre virage!

Moi «J'aime votre sourire furtif,
Malgré qu'il m'oblige à la réserve»
Voilà que ressurgit le côté craintif,
Le doute en moi je conserve!

Arriverais-je à assumer cette assurance,
Qui laisse entrevoir le désir?
Et qui du bonheur, en tire toute la quintessence,
Permettant à la vie de s'épanouir.

Il me semble qu'elle comprenne mon émoi.
Aurait elle la même attirance,
Ira t'elle jusqu'à me dire que l'élu c'est moi?
Voilà qui serait une vraie délivrance!

Mais elle est là, lèvres entrouvertes,
Regard fixe, sourcils aux repos.
Que va t'elle faire de ma main offerte?
Elle s'en saisit, je sens sa peau!

Quelle douce sensation,
Est-ce bien réel?
Quelle douce émotion,
Je ne veux qu'elle!

Ha! comme j'aimerais la posséder,
Lui offrir toutes mes attentions.
Mais je ne veux point l'effrayer,
Avant tout, laisser une bonne impression.

Je voudrai l'éloigner des odeurs fortes de son travail,
Lui faire oublier quelques instants son dur labeur.
Offrir un autre paysage, qu'un champ d'ail!
Mais suivra t'elle l'élan de mon coeur?

Je dépose un baiser sur sa bouche,
Ces lèvres chaudes et humides
N'ont aucun mouvement farouche.
Je deviens de moins en moins timide!

Moi «D'un petit tour, me feriez vous l'honneur,
Ne croyez pas que je déteste l'ail,
Mais pour une randonnée, quelle horreur !
Côté romantique cela n'offre pas un grand éventail»

Elle «En plus cela fait longtemps que je le visite»
Me lance t'elle, dans un éclat de rire.
Elle «Remarquez que professionnellement c'est une réussite,
J'en vis bien et l'odeur n'est pas la pire»

Moi « Sauf lorsque l'on embrasse!»
Par la même occasion, je renouvelle mon baiser !
Décidément, le goût de ses lèvres me terrasse,
Oui, de par sa saveur, je suis tétanisé !

Elle «Venez traversons ce champ,
En face sous les arbres nous serons à l'ombre.»
Douce sensation, sa voix est comme un mélodieux chant.
Sur moi le bonheur semble fondre!

Nous stoppons près d'un bosquet dru,
Où se trouve une douche de fortune.
Elle se dévêt et ne garde que sa vertu.
Comme un soir de vote, ma bouche est scellé comme une urne!

Puis, sans mot dire,
Elle m'entraîne,
Je me laisse conduire
Nos mains se tiennent.

Nous pénétrons dans un sous bois,
Je revis, que ce jour reste béni!
En sa compagnie, je me sens roi
Et je voudrai à elle, pour toujours, rester uni!

Les branches s'inclinent sous le vent,
Comme pour nous saluer!
L'herbe se fait tapis en nous recevant,
Les fleurs détournent leurs corolles par timidité.

Non loin de nous une rivière,
De son clapotis, couvre nos ébats.
Là-bas un cerf brame, dans la clairière.
Autour d'elle, je resserre mes bras!
 

 

 

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