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Poème d'amour

 

Poème de Delcau Roinos

Botaniste de l'amour

 Je suis le botaniste de la gente féminine,
Oui la femme est ma drogue, ma strychnine !
La femme est orchidée fragile et gracieuse,
De la famille des roses, elle en serait la plus précieuse.

Ma vie est un jardin empli de fleurs,
Une flore qui parfume ma vie de bonheur,
Anémone fut ma première efflorescence.
J'étais insouciant, c'était l'adolescence.

Puis Angélique aux yeux bleus azur,
Que j'aimais dans la démesure.
Mais que je dus quitter la faute à son frère,
Adonis était jaloux et fou de colère !

Je trouvai refuge dans les bras de Marjolaine,
Chaude et douce comme un tricot en pur laine,
Toujours vêtue de rouge, je l'appelais mon coquelicot.
Elle me demanda de l'épouser, je partis illico !

Un jour que je cueillais des bleuets et des boutons d'or,
Au détour d'un chemin je l'aperçus près d'un sycomore
Belle, radieuse elle embaumait le jasmin et le lilas,
Elle tenait à la main un bouquet de jonquilles, c'était celle là !

Elle n'avait rien d'une minette,
Mais j'aimais déjà sa drôle de binette.
J'aime son regard, ses iris sont multicolores,
Elle est resplendissante, près d'elle je suis incolore !

Violette est son doux prénom,
Je lui ai donné reine-des-prés comme surnom !
Ensemble nous effeuillerons la marguerite,
Cette aventure dans le grand livre était écrite.

Les jours passent harmonieux,
A l'ombre des hortensias lumineux.
Les saisons passent du perce-neige à la primevère,
La vie se déroule doucement printemps après hiver.

Puis un beau jour l'on tombe le nez dans les pâquerettes,
L'amour veut continuer, mais le cœur s'arrête !
Alors sont venus les temps des pleurs et des chrysanthèmes,
Le repos éternel sous les glycines à entendre tes je t'aime


delcau.roinos@neuf.fr

 

 

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