Poème de Jéhudiel
Sept colombes d'ambre
D’or pur
Le long paysage dès ma fenêtre :
Grains de miel, l’azur de ciel,
Des caféières en fleur.
D’or pur
Ta chevelure des Caraïbes.
T’as l’air d’une gourmandise
À saveur de maïs.
Dans mon âme affolée,
Où régnèrent des cieux bleus,
Y a la peau brune d’un ange
Aux cheveux longs et noirs...
D’or pur
Ce qui allume notre âme :
C’est la blancheur des fleurs
Aux charrettes typiques
Durcies par le bois.
D’or pur
C’est les briques et la chaux pâle
Où habitèrent nos aïeuls
Sous des tuiles couleur sang.
II
Loin,
S’accrochèrent à la lune
Sept colombes d’ambre :
Ma terre, où perdurent des bleus-verts
Sous des jaunes-oranges.
« Dormez »
Dit le ver luisant au soleil
Et siffla l’hirondelle :
"Où régnèrent des cieux bleus
Y a la peau brune d’un ange
Qui dormait,
Libre comme une âme libre
Plus tendre qu’une feuille,
Aussi rouge que le miel
Des caféières en fleur".
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