Poème de conte de Patrick SENSELZO
Le marécage
Des hommes courant après le ballon,
Le regard pur et la sueur au front.
Le diable vint pimenter leur action.
Proposant ni fortifiant ni poison,
Simplement du liquide à foison
Pour être dans l’eau comme un poisson.
Au contact du fluide, le terrain devint boue
Le combat de plus en plus fou
Et le jeu de plus en plus sale.
Assoiffés par la force du dédale,
Les hommes combattirent pour ce breuvage
Comme crocodiles dans un triste marécage.
Adieu le jeu, adieu le ballon,
Simples éléments de décoration,
Laissant les combattants malchanceux
Noyés dans leurs illusions et dans leurs chagrins.
Le liquide pris ainsi de force les lieux,
Qui n’appartenait dès lors plus qu’aux requins.
patrick.senselzo@gmail.com
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