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Poème de nature

 

Poème de Sam

Oh ! Du muguet

Tradition française du premier mai.
Ces jolis chapelets de clochettes blanches,
Avec ce parfum de fleurs sauvages,
Sont un reflet du courage
Pour une vente libre comme pour un dimanche.
Mais pour cela que doit-il être fait ?

Faite de fleurs sauvages ou de cultures
Des repérages et des équipements
Sont nécessaires pour une bonne cueillette,
Par de nombreux bras pour faire la fête,
Plein de corps souples pour les mouvements,
En fin à prévoir des courbatures.

La journée de cueillette sera longue.
Un à un les choix méticuleux.
Pas trop ouverts la sève continue,
A leurs faire éclore les suspendues.
Pour elles un bon stockage en fraicheur
Permet d’attendre la longue date du gong.

Pour vendre entre temps il va falloir
Sous cellophane présenter les brins.
Sur des feuilles vertes pour faire du volume.
Pas serré pour que le parfum s’hume
Et que cet assemblage présente bien.
En valeur marchande qu’il va falloir.

Puis vient le jour de ce premier mai.
En les achetant ces quelques brins,
Pensez-vous aux vécus faits avant ?
A ces angoisses pour être prêt à temps.
Et aux plaisirs d’avoir tout atteint.
Dans les archétypes votre bonheur nait.


Combien de fois ai-je acheté ou pris par moi-même des produits prélevés sur des productions de la nature ou maraichères en ignorant le coût réel de cette extraction-appropriation-consommation. Je vous entends… j’ai payé le prix qui m’était demandé, même si c’était cher, ou alors je n’ai fais que prendre quelque chose de gratuit puisque cela n’appartient à personne. C’est bien là le cheminement où j’aimerais vous emmener. En les achetant à ce prix vous ne payez pas tout. La nature n’aura rien reçue. Les producteurs-cueilleurs-conditionneurs, ne peuvent pas restituer l’ensemble des coûts investis, sinon avec la marge que les distributeurs-vendeurs envisagent à cette occasion de prendre, les acheteurs ne pourraient pas honorer le financement de l’ensemble de ce qui serait présenté, ou alors ce ne serait qu’un privilège de riches, ce qui serait frustrant et destructeur pour les invendus, et surtout pour la tradition, encore une façon de vivre, que la philosophie de la dérégulation, de ces mercenaires de cet égoïsme boursier ou du monde de l’argent roi, nous confisqueraient.

 

 

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