|
Résumé du livre
Me voilà à
prendre un café avec un homme qui me dit avoir passé 23 ans en prison.
C’est la première fois que je rencontre Claude, mais son regard est
franc et il dégage une certaine sérénité autour de lui. Il me présente
un imposant manuscrit tout en me racontant vaguement son histoire. Il a
peur d’un refus ou du rejet je ne sais pas exactement, mais je sens dans
son regard que je suis son dernier espoir, si je n’édite pas son livre,
ce dernier va finir en feu de foyer.
Après environ soixante minutes de conversation, je sens une certaine
confiance s’installer et son récit est de plus en plus profond à un
point tel que des larmes inondent son visage. Maintenant, il me parle
sans retenue, il vide son âme devant moi et me dit que je suis son
dernier espoir.
Bien sûr, je ne peux rien lui promettre, mais je lui assure que je vais
lire attentivement son manuscrit. Une bonne poignée de mains et je lui
promets une réponse franche dans les semaines à venir.
J’ai lu ce manuscrit avec un état d’esprit neutre, c'est-à-dire sans
porter de jugement. Trop souvent, nous sommes portés à juger avant même
de savoir le fond de la vraie vérité. J’avoue l’avoir tout simplement
dévoré à un point tel que j’en ai fait lire quelques pages à une amie
qui à immédiatement réagi comme moi, elle avait envie de passé la nuit
le lire.
Bien sûr, depuis comme vous pouvez le constater j’ai rencontré
régulièrement cet homme au cœur d’or. Oui, je dis bien cœur d’or et vous
comprendrez pourquoi en lisant cette histoire.
Donc pour être franche avec vous, tout au long du travail que
j’effectuais avec Claude, il m’est arrivé régulièrement de parler de ce
livre. Lorsque je disais qu’il s’agissait d’une biographie d’un homme
qui à passé 23 en prison, les réactions étaient généralement les mêmes.
C'est-à-dire très négatives, car les gens me disaient, s’il a fait 23
ans de prison c’est qu’il à fait quelque chose de très grave tel un
meurtre. Ne se cachons pas les mots, oui bien sûr qu’il s’agit de
violence et de meurtre.
Par contre, dans chaque livre il y à une histoire, mais surtout un but à
atteindre. Le but de ce livre est de démontrer au jeune et moins jeune
ce qu’est vraiment la vie en milieu carcéral. Démontrer quoi au juste ?
Qu’il faut y aller ou bien l’éviter à tout prix ?
Certains se croient durs et forts, capables de braver n’importe quoi… Je
vous dirais qu’après avoir lu ce livre qui soit dit en passant est le
premier de trois tomes, j’espère ne jamais avoir à vivre un tel enfer.
Pourquoi je dis j’espère ? Que ce soit un meurtre passionnel, une
médication non respectée, une vengeance, etc. Bref, personne n’est à
l’abri d’une folie passagère.
Enfermé, que ce soit pour 10- 15-20 ans ou même parfois à vie, oui ils
sont enfermés pour des délits graves qu’ils ont commis. Ce livre ne
cherche pas à les prendre en pitié, mais au contraire pour décourager
les personnes qui se pensent fait à toute épreuve. Pourtant quelques
parts au fond de ses durs se cache un cœur qui au travers le temps oui
s’endurcit, mais aussi explose d’émotions refoulées.
Claude a vécu l’émeute du pénitencier d’Archambault, le soir du 25
juillet 1982, il nous raconte avec son regard de détenu toute l’horreur
de la scène.
« D’un geste sec et précis, il lui brise la nuque sans aucune pitié.
J’ai l’impression que ce bruit macabre d’os brisés résonne dans tout le
gymnase. »
Au travers cette histoire véridique ou l’émotion est la plupart du temps
basée à sauver sa vie ou celle d’un ami, vous découvrirez toutes les
facettes d’une vie de combat.
« À sa façon bien à lui il me confie SA vie comme je lui confie la
mienne ! »
« À cet instant sous la direction de Brigitte La Guerrière je crois que
M. Giroux réalise que nous sommes unis par des liens que ni lui, ni ses
hommes ne partageront jamais entre eux. Parce que dans cet univers
fermé, de subir l’oppression de tout un système, fera naître dans le
cœur de ceux qui la subissent des liens que très peu de gens vivront.
Seuls les soldats qui se trouvent sur le front en temps de guerre
comprendront ce que je ne parviens pas, tout ce que je ne parviendrai
jamais à expliquer avec le sens dérisoire de mots vides de toutes
significations, de mots dénudés de toutes émotions. »
Cœur sensible s’abstenir, le langage y est cru, la violence y est
palpable et la tristesse y est quotidienne.
Bonne Lecture
|
