Poème de Josée Bouffard, Canada
Tous ces gens
Que font tous ces gens qui nous perçoivent d'un seul millième de notre
réelle entité?
Que disent tous ceux qui ne désirent pas se donner la peine de nous
découvrir entièrement?
Eh bien,ils nous affublent de surnoms qui nous suivront encore plus loin
qu'une vie dans l'éternité.
Ils évitent la profondeurs des sentiments en se disant drôles et
amusants.
Les gens nous collent dans le dos des tas de préjugés.
Préjugés qui s'enfoncent dans la peau avec toute la violence d'une lame
de couteau.
Ces êtres croient posséder tous les droits en se permettant de
critiquer.
Ce n'est pas le son de leur voix qui parle mais le chant entêté de leur
ego.
Que pensent tous les hommes qui refusent de voir la vraie lumière?
Qu'espèrent donc tous les êtres humains en se distançant de la sorte?
Ils ne savent rien des autres en les imaginant à leur manière.
Ils deviennent inconscients du mal qu'ils se font en fermant toutes les
portes.
Chaque être vivant tient un histoire entre ses mains.
Chaque grain d'étoile mérite d'être reconnu.
Mais le partage du vécu ne se réalise pas tout seul et ne se crée pas
pour rien.
C'est uniquement l'histoire d'une vie à raconter à une oreille sachant
écouter et rien de plus.
Plus nous comprendrons les vies de chacun composant une partie de notre
monde.
Plus nous accepterons l'unicité de chaque existence.
Malheureusement, on ne peut assimiler tout cela en quelques secondes.
Par contre, nous nous apprenons plus vite que tous les grands maîtres
réunis dans le savoir de leur science.
Ceci demeure une des raisons qui me permettent de continuer à croire en
la tolérance sociale.
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