Poème de Stéphanie Châteauneuf,
Canada
Pôle nord
Le frimas s'écoule
lentement dans leur âme
Une pluie de glace s'abat sur leur tête
L'ours polaire est solitaire dans l'âme
Le morse court se réfugier dans une crête
L'essence même du coeur se fige
Le soleil s'affaiblit au fil des jours
L'eau se raidit à la manière d'une tige
Le souffle du vent croît toujours
La
peur les prit subitement
Le grésil se mit à tomber rudement
Ils commencèrent à clabauder, impuissants
Pris d'un aquilon inexpugnable et indifférent
Ils
eurent beau se frictionner
Le givre leur gelait les yeux
Ils eurent beau se ratiociner
Leur concupiscence attisait le feu
Les coercitions de leur pensée les perdit
Le sang se glaça dans leurs veines
La coalition de leur âme se rompit
Peu à peu ils s'éloignèrent, comme s'ils avaient contracter la
gangrène
L'espoir s'amenuisa dans leur coeur
Ne pouvant plus supporter la froidure de l'hiver
Ils décidèrent de s'enfuir de leur malheur
Ne pouvant affronter les obstacles de l'air
Leur opiniâtreté ne put les réchapper
Ils ne savaient où se trouvait la solution
Leur flegme ne put les dégeler
Car ils ne savaient raviver le feu de la passion
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