Récit-6004

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Récit de Bruno G., Italie

 

Bolivie à toute pompe

 

Journal de voyage à travers la province de Tarija en Bolivie 

Mars 2004 

 

Préambule   

 

Entre Argentine et Bolivie il n’y a plus que trois ou quatre passages de frontière. Un de ceux-ci est San José de Pocitos, nommé simplement Pocitos, village moitié argentin et moitié bolivien. Mon exhaustive guide Lonely Planet dépense peu plus que quelque ligne pour décrire cet endroit bizarre et maintenant je procurerai de le peindre. Déjà je suis en train de le faire, car le reportage que suive je l’écrive, sinon en directe, au moins en différée de peu heures et assez à la barbe de la grammaire et au fautes  d’orthographe.

N’est-ce pas que je suis en vacances?

Vous me connaissez: d’accord qui je ne suis pas chichiteux, mais je suis peut-être un petit peu masochiste à avoir choisi de traverser vraiment ici la frontière. Je conseille vivement de ne pas voyager pour ces parages en compagnie d’une personne assommant, car c’est très probable qu’un individu semblable vous fasse sauter les nerfs en circonstances dans lesquelles on devrait maintenir droites toutes les antennes à sa disposition. C’est donc conseillable maintenir votre concentration, soit pour goûter l’exotisme du site, soit pour vous défendre de tous les hincha pelotas (1), parce que ceux-ci, en reconnaissant votre cara pálida (2) typiquement occidental, tâcheront de vous tendre quelque piège. Oh! Rien de grave, on ne risque pas de y laisser la peau, tout au plus une centaine de Bolivianos (3), c’est-à-dire une dizaine de Euro.

Nous sommes ici au centre du trou de l’ozone et, avec ma peur maniaque des rayons ultraviolets, je crois être dans ces jours les plus clairs de peau entre tous les visiteurs que je suis en train de rencontrer en Amérique Latine. Protégé par un sombrero (4) à bord large et en semblant un poulet d’élevage, donc visible à la distance de centaines de mètres, j’attire l’attention de tous les estafistas (5) des parages et, malgré ma complète possession de la langue, je ne réussis pas à éviter le rôle de poire idéal pour la joie de ceux-ci. 

Vous épuisez bien les introductions nécessaires, je vais commencer: vautrer-vous en fauteuil et lisez avec attention, car au-delà de vous amuser, même vous pourriez  apprendre quelque chose d’utile pour un éventuel votre voyage. Une course virtuel le vôtre, mais tout gratuit, por supuesto(6).  

Oh! Je me vais oublié: le titre italien original est "Bolivia a tutta birra"(7) et je l’ai choisi car je suis en train de passer comme un éclair, mais vous ne me pensez pas tout de suite un ivrogne.

 

Le vendredi, après-midi en Pocitos. 

 

Le bus provenant de Tartagal, la dernière ville argentine digne de tel nom, il s’arrête au premier place des confins, à environ cinq kilomètres de la frontière effective en Pocitos. Ici on contrôle seulement les encomiendas (8) et pas nos bagages personnels.  

Aussi en sud Amérique il est interdit de fumer sur les moyens des transports publics et vu que le contrôle des marchandises arrimés dans le ventre du bus il va se prolonger dans le temps, je descends pour m’accorder une clope en compagnie d’un missionnaire mormon (9) avec lequel j’ai bavardé jusqu’à maintenant. 

Le passage de l’air conditionné aux trente-six degrés de l’extérieur ne me surprend plus que tant et c’est suffisant m’enlever la campera (10) couleur caki  pour me sentir bien.

J’aime la chaleur que semble opprimer le 99,99% des autres gens, autrement je ne viendrais pas ici dans cette période.  

Le mormon est un garçon bolivien dans les trente ans, très gentil et avec moins de barbe que je ne m’imaginasse par un personnage de son rôle. Il n’est pas habillé de noir et n’est pas suivi par demi douzaine de épouse comme il s’attendrait celui-ci qui a vu dizaines de films western, où ces types toi les trouves assis à la cassette avec le winchester sur les genoux et une paire de douzaines entre fils et femmes bondées dans le conestoga.

Il me confie que ses confrères aussi sont présents en Europe et que les Italiens sont en absolu le plus rétif à se convertir à leur foi et alors je lui étale ma paradoxale théorie sur le polythéisme catholique, typique des pays méditerranéens. Il ne semble pas très convaincu, mais il doit admettre la puissance de Saint Gennaro, des nombreux Saint Antoine et compagnie qui composent notre Panteon, au-delà à la concurrence redoutable des Témoins de Jéhovah. La dissertation religieuse s’arrête là et nous prenons à parler des voitures et maisons constructrices d’un point de vue socio-économique. Enfin, quand déjà j’en ai ras le bol et suis en train d’allumer la cinquième cigarette, on repart.  

Au bord, un monsieur âgé me raconte qu e dans sa jeunesse n’existaient pas douanes entre Argentine et Bolivie; en ce temps-là, on passait librement la frontière et, por supuesto, la contrebande n’existait pas. 

La gare des cars est un simple abat-vent et est loin de Pocitos non plus de quatre-cents mètres. Tout de suite je me réjouis d’avoir laissé la valise à la ville de Salta (11) et avoir opté pour charger peu de chose dans un gros sac à main, car le parcours vers les maisonnettes de Pocitos serpente dans les champs, endroit peu apte pour les petites route d’une valise en plastique dure. Il aurait encore été mieux m’apporter le sac à dos. Malheureusement, le jour avant du départ, je constatai qu’il était saleté de la boue de la dernière excursion et déjà ma femme avait une barbe de trois jours pour pouvoir lui demander de le laver et l’essuyer en temps: en ce cas c’est mieux ne pas avoir la main lourde.

Je travers désolée ce qui reste des voies du chemin de fer qui réunissait les deux états. J’aime ces pays et je souffre de la disparition, ou mieux, une vraie extinction, de los ferrocarriles (12).

Pendant que chemin vers le patelin quelqu’un insinue qu’il doit être en cours une grève de bus et taxi. Ça me flanque un coup, mais après des peu mètres je reprends vigueur lorsque viens savoir que la grève est juste finie. Au bonne heure j’arrive au premières maisons du patelin, tout en sueur dessous à la campera que je dois pour force mettre à cause de sa commodité de ses innombrables poches, utiles quoique source à fois de grande confusion, mais auquelles je ne peux pas renoncer.  

Celles-là, qui peut-être dans les ans ‘50 étaient maisonnette digne, maintenant ils montrent le déclin d’un état qu’en ce temps-là était à le cinquième rang dans l’échelle mondial des nations plus riches. Chou, je pense que bientôt aussi l’Italie sera ainsi avec ces Chinois que frottent nos marchés et qu’en plus ils nous contrefont les marques de fabrique.  

Le dégrade environnemental et humain est désolant. Une puanteur de frites probablement en huile de colza, à raison je dis puanteur et non parfum, il m’éloigne la faim qui seulement jusqu’à peu minutes avant me serrait l’estomac, mais je n’ai pas temps à me déprimer car ma curiosité prévaut et les stimulations ne manquent pas.

Une queue interminable des petites charrettes à la main, chargée avec cinq ou six sacs de blé - une paire de quintaux en tout - ils avancent vers la douane à intervalle d’environ un minute. A les pousser ce sont gens menus, de peau brune avec de cheveux lisses et noir.

En passant devant à un Kiosko (13) je lis le titre de quotidien qu’il me révèle qu’aussi Diego Armando Maradona est en train d’entrer en Bolivie plus ou moins à cette heure. Il va débarquer de l’avion à Sainte Cruz, accueillie par hommes politiques, assiégé par journalistes et fans, pendant que je tâche de ne pas attirer l’attention. Bah, je suis en train de m’amuser peut-être de plus que le Pibe de Oro, au moins je n’ai pas besoin de cocaïne pour essayer émotions fortes dans ce moment. Je vais à considérer ce que je suis en train de vivre maintenant comme une aventure, c’est ici un tourment quotidien pour les gens locaux que, dès qu’il peuvent, ils font les valises pour tomber de Carybde en Scylla  des villas miserias (14) croissants autour de Buenos Aires et autres grandes villes.

Garçons... il vaut mieux changé sujet et que je me jouisse le vacances, méritée, après cinq ans de travail.

En zigzaguant j’arrive au point où un militaire divise les étrangers des locaux et il m’adresse à une table où trois jeunes gendarmes argentins m’attendent. Ils apparaissent joyeux et disponibles. Celui à l’ordinateur me confie d’avoir la double nationalité argentine-italienne et il me demande de parler dans ma langue puisqu’il traduira aux collègues. Je le seconde en l’aidant, car sa familiarité avec l’Italien est seulement présumée. Ils sont curieux de savoir des ponts qui se trouvent sur le derrière des billets des Euro, ou mieux, ils me demandent de leur en montrer quelques billets. Je ne sais pas sur quel pied danser, mais de toute façon je décide de les contenter et leur montre une coupure de cinq et une de dix, en évitant d’extraire ce-là de cinquante... on ne sait jamais. (Aïe! je croyais être un malin, mais la estafa sera différent.)

Vous remarquez que ici je ne me fie pas de personne, non plus de la police.

Je leur raconte que les ponts représentés n’existent pas, mais ils sont d’imagination, dessinés pour ne pas créer jalousie entre les composants de l’Union et notre bon sens européen vient approuvé à l’unanimité.

Jusqu’ici ils m’ont seulement demandé le passeport et personne contrôle le sac: il semble qu’à eux intéresses seulement bavarder avec l’italien, le premier à passer par ici dans les derniers mois. Après d’une vingtaine de minutes de conversation amicale ils me rendent les Euro et le passeport que je remets en poche sans l’ouvrir pour le contrôler.

Un d’eux m’accompagne dehors en me frayant le chemin au milieu de la foule avec autorité, comme on accompagne un président, et enfin il me salue. Donc, je mets pied  en Bolivie.  

Je m’attends l’habituel barrage, avec une barrière et des militaires, par contre je ne  rencontre pas des obstacles et arrive dans la zone des taxis. Il me semble incroyable que personne ne me contrôle et demande explications au chauffeur de taxi que m’indique un microscopique écriteau, jusqu’ici invisible à moi que j’avais parcouru le côté de la rue envahi par les camions arrivés à charger le grain des charrettes.

C’est la ensigne du Bureau d’Émigration. Avant d’entrer je demande au chauffeur de taxi des renseignements sur ce commerce de blé.

L’explication c’est très simple: en Argentine, nation de plaines énormes, le blé coûte très peu, beaucoup moins qu’en Bolivie, nation principalement montagneuse. L’agriculteur bolivien peut se rendre au-delà de la frontière pour  acheter une paire de quintaux pour "usage personnel" sans payer douane.

Peu importe s’on le fait tous les jours ou plusieurs fois par jour, au moins il semble ça  n’intéresses pas aux douaniers ou peut-être que soit tout un jeu où tout le monde on gagne (15). En tout cas ce grain est acheté par les grossistes boliviens à un prix légèrement supérieur et il laisse Pocitos en voyageant sur gros camions direct à la région de Sainte Cruz ou d’autres parties de la nation où les grossistes pourront le revendre et gagner un tas d’argent. 

Ce que j’ai décrit est el comercio de las hormigas ou el camino de las hormigas. (16).   

Jamais semblable comparaison fut tant juste, car la voie des fourmis est une traînée sinueuse de grains de blé accidentellement tombée des sacs pour centaines de mètres entre Argentine et Bolivie. Bien, maintenant que j’ai vous révélé el asunto (17) je peux m’apporter à l’émigration où le dirigeant bolivien me fait remarquer débonnairement que sur mon passeport il manque le visa de sortie d’Argentine. Aucun problème: compréhensif il me dit de revenir en arrière et me le faire apposer. Revenir en arrière?  

Des clous! Il y a au moins deux cents mètres de queue. 

Comme sorti du rien, un type d’une figure pointue se rapproche et propose de me faire passer devant tous pour trente Bolivianos.  Maintenant je comprends qu’en "oubliant" de me timbrer le document toute la compagnie m’a roulé. Le mec effectivement me fait sauter la queue et je peux mettre le passeport en main à un douanier argentin de notre côté. Les trois malins d’avant je ne les peux pas voir d’ici, mais de toute façon peu minutes après le document est en règle.

Ceux-là se diviseront mon argent en trois: les sympathiques garçons argentins curieux des ponts, le débonnaire fonctionnaire bolivien et le magouilleur zélé. 

Quoi dire? Une nouvelle expérience achetée à bas prix. Je ne me fâche plus que ça, car l’intelligence du truc me rassure: personne ne m’attaquera s’il est beaucoup plus facile m’escroquer. Même ne me passe pas pour l’antichambre du cerveau qui maintenant, moi aussi, je suis passé dans la liste des corrupteurs en payant pour sauter la queue.    

Du côté Bolivien de Pocitos le trafic est chaotique et l’avancer des autos est compliqué par les manoeuvres des gros camions. Mon taxi n’est pas une exception: c’est un continu zigzaguer entre ces poids lourd et les autres véhicules. La convention de la main droite ne semble pas exister, autant que la règle de dépasser sur la gauche seulement.  

Toutefois un quelque mécanisme d’autorégulation il doit d'être, je crois. Les trajectoires se coupent continuellement et à éviter les collisions, incroyablement rares, on dirait qu’il soit suffisant un brefs coup de klaxon, une espèce de sonar comme pour les chauve-souris dans la nuit. 

Nous laissons la frontière et parcourons une rue avec le fond en ciment qu’il provoque fortes secousses conséquentes aux joints de dilatation. Courage, selon le chauffeur  celle-ci est la meilleure rue de l’entière Bolivie! 

Finalement, après 5 km nous arrivons à Yacuiba, un site qu’on peut définir ville. Tout d’abord j’achète un journal et m’assieds dessus la pergola d’un bistro pour me faire une soupirée petite bière et un consolant sandwich. Je lis sur le quotidien que le président argentin Kirchner est en train de tenir sur des charbons ardents le Fond Monétaire International en menaçant de ne pas payer les dettes de son pays. Peu m’importe de leurs problèmes et du Fond, car aujourd’hui déjà quelqu’un m’a bien roulé.

 

Le vendredi tard après-midi en Yacuiba           

 

quien no llora no mama 

 

Je lis cette phrase dans un article sur le caractère des habitants de Santa Cruz, la Milan bolivienne. C’est un mot populaire que j’entendis la première fois en une vieille et fascinante chanson sud-américain.

Enfin, en la lisant, je comprends qu’il signifie que lesquels qui ne pleurent pas, aussi ne sucent pas. C’est partout la même chose et ici Rome larrone est La Paz, mais dignement les cruzeños par conséquence, ils ne pleurent et ne tètent pas.  

L’hôtel qui je choisis est de trop récent construction pour paraître sur ma Lonely Planet et il semblerait être seulement la paresse à me le faire choisir, car je leve à peine mon derrière de la chaise du bar et traverse la rue peu commercée pour l’atteindre.

En réalité, malgré la faiblesse à la vue qui m’accompagne dans l’après-midi pour revenir celle-là du chat la nuit, mon navigateur automatique a vu, ou deviné, que la fille au banc du réception n’est pas mal et que l’hôtel dispose d’un emplacement Internet pour envoyer à vous, mes lecteurs, mon reportage bi-journalier.  

La fille est aussi gentille et le prix de la chambre n’est pas cher: c’est une affaire faite.

Nous entrons dans ma chambre où tout de suite je lui demande de m’expliquer comme ils fonctionnent l’air conditionné et le ventilateur, car je ne réussis pas à les exclure avec le télécommande japonais gravé avec des idéogrammes mystérieux du soleil levant. Elle ne réussit non plus. Il y a peut-être une panne dans la télécommande et alors j’allonge les bras assez en haut pour débrancher radicalement la fiche, mais je y n’arrive pas.  

Avec le but de m’aider elle monte sur une chaise, y réussit mais cahote. Je la saisis avant qu'elle tombe: c’est le premier petit cul bolivien qui je touche dans ma vie. Nous éclatons de rire. Le sympathique accident débloque les deux en nous préparant aux longs dialogues que nous aurons pendant mon bref séjour en Yacuiba.  

Maintenant je me lave, me relave et me rince, puis je me rase et même me peigne. 

Avant de dialoguer avec la chica j’entretiens une fructueuse séance sur le water: un vrai voyageur prend ces tâches très sérieusement.

Pendant que je me trouve là-dessus le téléphone sonne: pas des problemes, il y en a un récepteur aussi dans le bain. La fille m’avertit que l’eau a été enlevée et qu’il ne reviendra pas à jaillir avant d’une heure, une fois finie une réparation à l’installation.  

Parbleu! Je me retrouve avec un gâteau puant en poêle et je ne peux pas l’évacuer! J’ouvre la fenêtre et descends pour me laver les mains à la latrine de la hall, puis je sors pour me faire un petit tour armé de la fidèle Nikon.

Il fait chaud de façon étouffante et je m’arrête à un étalage où je demande une citronnade. Ils me servent un verre de lima, une variété de citron qu’on doit essayer dans la vie. J’avais jusqu’à présent goûté seulement son jus mélangé dans un cocktail de Pisco, un distillat de vin péruvien bu en Chile, mais qu’ils m’avaient conseillé en France: et dis-le vous, chou, que moi je suis un cosmopolite!  

Est-ce que ici on trouve le Pisco ? Non !

Vous devinez qu’on boit partout: le Fernet Branca (18) produit sur notre permission en Argentine. La mixture est une espèce de Cuba Libre où à la Coca Cola il ne s’ajoute pas du ron (19) , mais du Fernet. Les proportions sont plus ou moins les mêmes. Comment ne peux pas je l’essayer? Bientôt mon intestin paiera cher le prix de ma curiosité.

Lorsque je retourne en chambre je ne me rappelle pas de l’absence de l’eau et me retrouve de nouveau avec la panse gargouillante et dans la nécessité de me libérer, car j’ai exagéré avec le Fernet en découvrant des inattendues qualités purgatives en cette boisson. J’entre en bain à marche arrière en me déshabillant et en jetant la robe comme les vamps font dans les films de Hollywood et, toujours en rétrogradant et sans regarder, je pose les fesses sur le water. D’une façon cohérente à mes intentions et aux fonctions de cet appareil d’origine anglo-saxon, je décharge l’entier stock et je me lève soulagé de quelque kilo.  Je me tourne pour tirer l’eau et je vois... Sainte Vierge Prune!(20)

Additionnée au précédent, la nouvelle charge déborde! Il me vient une grande peur qu’en tirant la chaîne on inonde la chambre et je début une manoeuvre qu’on pourrait définir "tactique d’allégement". Je prends le gros verre que tient la brosse à dents et verse de l’eau en la cuvette en mettant de l’attention.

Cette manoeuvre rentre dans une plus générale "stratégie" de l’expulsion, mais donne résultats incertains, donc je risque et actionne la chasse d'eau. L’eau est juste retourné et j’ai plus des chances que Napoléon à Waterlò: tout il disparaît dans le rien.   

Aujourd’hui c’est la premièr fois que je me donne de relâche.  

Paóla (ici cet prénom se prononce en détachant la "à" et la "ou"), la réceptionniste est une causeuse aimable, mais nous nous trouvons bientôt assiégés par trois petites pestes âgés entre deux et quatre ans. Ces ne sont pas ses petites frères, mais ses fils, pourtant elle ne montre pas plus de 22 ans et je découvre qu’elle en a seulement 19!  

Encore une fois je retrouve l’habituelle merveille, parce que pour les Sud-américain il est inconcevable avoir un fils seulement et que pour tourisme un homme marié ne voyage pas avec la famille au remorque.  Ils le comprendraient bien pour travail, mais pour vacances, non! Dorénavant je me déclarerai soltero (21) , et aussi peut-être qui je me fasse une fiancée!

Je sors de nouveau pour me promener en rond.   

Je cherche un taxi officiel entre une multitude d’illégaux. L’idée meilleure aurait été de demander à Paóla d’en appeller un pour téléphone, mais je me trouve en la place principal, au moins 500 mètres de là.  

Je ne sais pas comme il fonctionne ici , mais en Argentine il y a principalement trois catégories d'autos publiques:    

1, les remis, d’une façon générale nouvelles voitures avec air conditionné et légalement autorisées à opérer.    

2, les taxis, vieux et détraqués cependant eux aussi légalement autorisés.    

3, les mêmes deux d’avant, mais illégaux: je les déconseille vivement car l’épargne est incertaine et les disputes très probables. 

Après une attente inutile d’une dizaine de minutes, en considérant la tranquillité de la ville et l’amabilité des gens, je monte sur le premier illégal que passe, à condition qu’il me portes à la gare des bus. Je veux m’informer sur le trajet pour la mythique Tarija, la splendide capitale de la région. Comme reporté sur ma carte et vérifié par ma boussole, le mec prend la rue juste et il se dirige vers la banlieue. Après un certain temps, dès que nous sommes dehors du centre de la ville, il dévie pour un calle (22) latéral ne pas asphaltée. Je me mets à la garde et, avec la main dans la poche de la campera, je serre dans le poing le récipient de bobines photographiques, maintenant plein des monnaies et très lourd au éventualité. Dans ma vie je n’ai jamais eu occasion d’utiliser ce "poing de fer", l’unique arme que je porte toujours avec moi. 

Je lui demande gentiment s’il a compris que je désire aller à la gare.  

Il répond que oui et continue à zigzaguer pour ruelles contournées par maisonnettes précaires type favelas. Tiens! Nous sommes encore pendant la journée au clair du soleil, je me dis pour me tranquilliser. Évidemment la protectrice des voyageurs, la Sainte Vierge de Luján m’aime beaucoup et, quoique par des voies détournées, nous arrivons au terminal. Fausse alarme, donc.  

Au retour un chauffeur de taxi autorisé me clarifie que le type d’avant évidemment 

désirait éviter de tomber dans les contrôles de la police routière et pour ce motif il faisait les gymkhanas.    

Je reviens à l’hôtel avec une idée folle. La Lonely Planet suggère de faire auto-stop aux camions qui vont à Tarija. N’on economise pas d’argent puisqu’il se paie le camionneur le même prix du car, mais on y assiede en premier rang en réjouissant du paysage et en plus on peut descendre quand on veut pour pisser.   

Je demande à Paóla s’elle connaît un camionero et après tentatives inutiles de me dissuader, elle me dit où chercher. Je vais à la taverne où les routiers vont déjeuner et je demande au mozo(23) si quelqu’un me peut prendre au bord en voyageant pendant la journée. Je connais ainsi Edmundo, imposant comme l’acteur Gerard Deparduieu que a interprété Edmonde Dantés dans un récent serial de la télévision. En associant sa massive taille au Comte de Montecristo je ne risque pas d’oublier son nom.

Point délicat, celui-ci, de ma mémoire. Comment je fais à me rappeler le nom de Paóla, par exemple? Simple: je l’ai écrit en caractères cyrilliques pendant qu’elle me le disait.  

En cyrillique je grave aussi mes notes et jusqu’ici je n’ai pas encore trouvé personne que les comprenne.   

L’avantage de voyager en camion respecte à l’autobus n’est pas limité à ce que j’ai exposé avant: le bus voyage seulement pendant la nuit et on ne voit pas le paysage, même dans des nuit comme ceux-ci avec la lune croissante. Au contraire notre voyage de neuf heures se déroulera avec au moins cinq d’elles de lumière diurne, en partant à l’après-midi dès que le camion du comte sera rempli du blé des hormighitas de Pocitos.  

Considéré le local et en supposant d’inspirer confiance à Edmundo, je demande si on peut goûter un liqueur mystérieux que encore je ne sais ni comme il est fait, ni comme il s’appelle.

Mais non! Même ici ce liqueur est illégal comme en Argentine. En réalité je découvrirai demain que je me suis expliqué mal: ils ont compris que je voudrais essayer un tord-boyaux de facture paysanne qui s’appelle alcól simplement. Le nom qui je ne rappelle pas c’est chicha. Les différents types de chicha se vendent ici librement dans les bars et surtout en magasins spéciaux nommés chicherías. Edmundo me cligne d’oeil comme il a probablement vu au cinéma, car ici encore je n’ai remarqué personne le faire. J’ai compris: je le goûterai pendant le voyage: ah! Le goût de l’interdit!  

Il fait nuit. Je salue et sors à la chasse d’un restaurant un peu de luxe, ce n’est pas peu en considerant la vie d’enfer qui je mène: que fatigue s’amuser!

 

Soir du vendredi en Yaquiba 

 

Je choisis un petit coin et je m’assieds à côté d’un ñandú (24) empaillé. C’est un oiseau majestueux et facinant, mais qui terrorise un enfant. Le petit se met à pleurnicher et il ne s’arrête pas, tant que le petite famille s’excuse et enlève les tentes: heureusement parce que le garçon du local parle à basse voix et je n’aurais pas compris rien.

Il y n’a pas poisson de fleuve et les alternatives à la viande ils sont peu. Les premiers plats ont des noms très semblables aux nôtres: tallarines, ravioles, pizza... mais la pizza on la trouve partout!

Avant de me lancer sur celles qui je présume soient des tagliatelles, je consulte ma guide car je voudrais me rééquilibrer avec une belle soupe de seul légumes. Parbleu, il y a de la viande en toutes les plats.  

J’en choisis une quelconque et je demande de ne pas y mettre du poulet. Pour seconde je vais par la force des choses sur la viande et je choisis celle de cochon, rare à se trouver en Argentine, mais assez commune et agréable ici en Bolivie.  

Vin? Et pourquoi non? Un coup de chance! De quelque part il sort une bouteille de Malbec de cinq ans produit en Mendoza en seul 2.000 bouteilles numérotées. Comble de raffinement la bouteille est confectionnée dans un tuyau comme de nous on fait pour les wisky de grande marque seulement. Le prix est salé: il me coûtera cinq fois l’addition du manger, mais cette soir je m’en fiche royalement. Le garçon voudrait mettre la bouteille dans la glace. Mon dieu! laisse-la ici et mets-toi la glace dans cet place-là!  

Au fin du repas, je sors bien cuit et je fais pour apporter avec moi le tuyau pour souvenir quand une fille me demande si je la lui offre. Et comme je ne pourrais pas devant à un sourire semblable?    

Heureux de la bonne action quotidienne achevée je vais dormir le sommeil du juste. Paóla est là encore. Je regrette, sans faute c’est un tort à sa beauté, mais je suis trop fatigué pour la rêver cette nuit. J’espére qu’elle ne me entende pas ronfler.      

Pendant que je repose, supportées cette digression, car il vous servira demain pour mieux comprendre la continuation de mon voyage.   

   

El Gauchito Gil 

 

Dans les précédents voyages j’avais autre à que penser car j’étais plus jeune, mais cette fois j’ai voulu arriver au bout de l’affaire. Je me réfère aux fréquents attroupements de drapeaux rouges qui se trouvent le long des rues argentines. En la partie la plus grande des cas elles sont mises par des camionneurs parce qu’un mortel incident arriva là à un de ses camarades.    

Il n’y aurait rien de bizarre si les drapeaux apportassent inscriptions ou images de saints officiellement sanctifiés comme Saint Bernard ou Saint Joseph et ainsi de suite. Non! Elles sont dédiées au Gauchito Gil! Un bandit! Et à lui on demande des grâces comme à Naples on fait avec Saint Gennaro!

Voici une chose sue par ce monsieur-là rencontré sur le bus que me porta au Pocitos:   

"Les chapelles votives minuscules font partie du paysage aux bords de n’importe quelle rue argentine.  

Personne ne sait bien qu’il les construisit ou qu’il laissa pour la première fois des bougies et des bouteilles avec l’eau que les entourent. Elles furent construites en mémoire de personnages légendaires, en général avec une charge forte de religiosité conditionnée à leur mort. De cette façon, la représentation d’un événement religieux cohabite avec une gamme ample de croyances, mythes, rituels, icônes, qu’ils diluent les limites entre le quotidienneté et les faits religieux. 

D’une façon générale ils sont personnages du dix-neuvième siècle, mais dans les derniers ans se sont élevés des "saints" contemporains qu’ils ont été très populaires et charismatiques en vie, et qu’ils sont tragiquement morts. C’est le cas de la chanteuse de bailanta Gilda, et du coureur automobile Osvaldo Pato Morresi.   

Dans les ans autour du 1850, le gaucho Antonio Gil Núñez était le chef d’une bande qui volait aux riches pour donner aux pauvres. Un Robin Hood argentin, donc. On croit qu’il soit né en Mercedes, dans la province de Corrientes, peut-être en 1847 et dans le cimetière de cette ville fut enterré son corps.  

Il mourut un jour d’été austral, exactement le huit janvier 1978, peu plus que à trente ans. On connaît sa histoire à partir de sa jeunesse, quand il tomba amoureux d’une jeune veuve que intéressait aussi au commissaire du pays. L’agent, irrité parce que la veuve le repoussait, il commença à persécuter Antonio Gil en profitant du pouvoir de son autorité, jusqu’à quand ils s’affrontèrent à coups de poignard dans un bistrot. Dans la dispute le Gaucho atterra le rival et au lieu de l’égorger comme tradition, le laissa en vie. Cependant, l’agent ingrat continua à persécuter Gil comme auteur d’attentats à l’autorité et Antonio dut fuir du pays.     

Dans cette période, la confédération des provinces argentines se trouvait en guerre avec le Paraguay, et comme nombreux autres, Gil s’enrôla sous les étendards du Général Madariaga. Pour cinq ans il participa à la Guerre de la Triple Alliance que culmina en 1870, lorsque les forces brésiliennes alliées capturèrent et tuèrent le dictateur paraguayen Francisco Solano López. Finie la guerre, Antonio Gil fut convoqué par l’armée fédérale pour lutter contre les unionistes, mais comme il n’était pas de foi fédéraliste, décida de déserter avec deux ses camarades.

Ils commencèrent ainsi une vie errante en fuyant d’une façon permanente de l’autorité et en vivant du bétail volé qu’ils partageaient avec les paysans les plus besogneux.  

Après environ un an, une équipe de militaires le trouva endormi à l’ombre d’un groupe d’arbres. A peine les soldats le reconnurent le capturèrent, puis lui lièrent les pieds avec une longue corde et l’accrochèrent avec la tête en bas à un haut caroubier. En comprenant qu’ils allaient le tuer, le Gaucho prononça ses derniers mots en les adressant à son bourreau:     

- Quand tu reviendras chez toi, tu trouveras ton fils très malade, mais si mon sang arrive à Dieu, je jure que je reviendrai pour mon pays et pour ton petit.     

En obéissant à la voix de l’officier en commandement, le soldat lui coupa la gorge (le fameux degüello).

Après quelques jours, quand tout le monde avait déjà oublié le Gaucho, le soldat qui l’avait tué revint chez lui et trouva sa femme désespérée parce que leur fils unique était très malade. Dans cet instant il rappela les mots de Gil. Alors il revint à la place où ils l’avaient assassiné, il enterra le corps et pria le Gaucho pour son fils.  

Quand il revint chez lui il trouva son enfant sain.     

Alors le miraculé revint de nouveau dessous au caroubier et il construisit une croix avec des branches qui planta dans la terre tachée par le sang de Gil en donnant ainsi origine au culte. Le Gaucho Gil est représenté avec la couleur rouge, la couleur du parti des colorados du dix-neuvième siècle. Tous ses ex-vœu, drapeaux, étendards, bougies, fleurs et plaques que rappellent et  remercient pour les miracles accordés, ils sont toujours de cette couleur."      

   

Matinée du samedi en Yacuiba   

   

Le matin je le passe à dormir, à me réveiller et à me rendormir au cycle continu.

Maintenant oui que je pourrais rêver Paóla, mais je suis visité par autres pensées.  

Pendant le demi-sommeil ils viennent me trouver tous les gens avec lesquels je parlai dans la semaine précédente en Rosario et en Salta, jusque à le cheval avec lequel j’ai randonné les collines de cette dernière ville. Je devrais écrire, fixer les souvenirs au lieu de me recuire en eux. Ça suffit!  

À onze heures je me lève et j’envoie messages au demi monde avant de chipoter aux étalages du marché. Je trouve un kiosko où on vend chaque sorte de CD musicaux.     

Je demande d’écouter musique populaire bolivienne et je suis contenté. J’en choisis trois et le fillette de l’étalage me refile rapidement des autres semblables, mais dupliqués.   

- Trucho, hein?   

Elle doit admettre à contrecoeur que je ne sont pas tout sot.   

- Oui, trucho.   

Trucho, ici tout et trucho, ou truqué, contrefait, toute la marchandise compris les produits d’artisanat local qu’on ne sait pas où ils soit produits.  

Je dis ça au chica parce que si non elle me les ferait payer au prix plein des originaux.

Moi aussi je suis un peu bâtard à ne pas acheter les originaux, mais elle semble préférer que j’achète vraiment les faux, peut-être elle gagne de plus. 

 

Après-midi du samedi, dès Yacuiba vers Tarija. 

 

Quand je laisse une ville j’associe son nom à ce d’une belle femme, qu’elle m’aie, ou non, accordé ses faveurs et ainsi je laisse Paóla-Yacuiba et me rends sur la rue nationale pour attendre qu’Edmundo revienne de Pocitos avec sa cargaison.   

Précédemment j’ai parlé du gauchito Gil car la trouille oeuvre étranges changements, aussi dans la profondeur de mon corazon, blindé agnostique et renforcé avec des barres à haut contenu d'athéisme.  

J’espère que la Sainte Vierge de Luján ne la prenne pas à mal parce que, même si je ne me suis jamais demandé s’elle existe vraiment, en tous cas il semble qu’elle m’a protégé dans chaque mon voyage. Pourquoi maintenant je la trahis en passant à Gil? He bien, parce que en particulier le Gauchito protège une race spéciale de voyageurs: les routiers.  

Edmundo est un d’eux et ainsi, en supposant que Gil protège son camion, automatiquement il protège à moi que reste assis à côté du pilote, lui même protégé: c’est simple, n’est-ce pas? 

Oui, je le sais qu’on ne devrait pas dire pilote, mais chauffeur ou conducteur, mais je vous assure que le "comte" n’a rien à envier au mythique Juan Manuel Fangio! Donc il est  tout court un pilote.   

Nous parcourons pas plus de demi-heure de rue pavée vers le nord, lorsque nous trouvons une place de contrôle. Pendant que je fais quelques pas, Edmundo règle ses pratiques et les douaniers contrôlent la charge. À moi, personne ne demande rien et depuis un bon quart d’heure nous pouvons repartir: et voilà qu’il arrive le plus beau!  

Dorénavant la rue se déroule en direction ouest et elle serpente le long de la serranía, c’est-à-dire sur la crête des montagnes. La chaussée est étroite et le fond est nu, les cassis la règle et pour décharger l’eau de pluie les courbes sont toutes en contre-pente.   

Les camionneurs sont habitués à regarder la rue de l’haut en bas de leur emplacement de guide et ceci les favorise en cas de bas brouillard et surtout pour manoeuvrer à l’étroit.  

Cela leur confère beaucoup de sûreté que puis ils païen quand se retrouvent à guider une voiture, peut-être une sportive où on guide avec le cul pratiquement par terre. Pour moi c’est exactement le contraire: me trouver en haut il me pousse à exagérer le danger de renversement.     

Le camion est un Volvo un peu vieillot et probablement construit en Brésil. Avec certitude Edmond me a déployé  de que modèle se traite car il est très orgueilleux de sa grosse bête, mais le craquement inquiétant de la cabine et la musique orientale de Santa Cruz, tirée à tout volume, ils ne favorisent pas ma compréhension. Depuis temps je suis en train de devenir sourd et, vraiment, aux terminaux des bus où le bordel dépasse ce-là des pires discothèques, je me vends pour sourd muet et je communique avec des feuillets que j’écris au vol et j’étale dessous au nez d’employées délicieuses en les attendrissant avec ma disgrâce.  

Pendant cette première partie du trajet on monte. Edmundo m’indique l’emplacement dont on extrait gaz naturel, une récent richesse providentielle pour la région. Au fur et à mesure, j’en verrai demain autre pendant le parcours et la chose justifiera mon rencontre avec un ingénieur américain et avec Karina.  

Selon Edmundo un puits seul, de six ou sept qu’ils existent, il suffirait pour donner énergie à tout le pays au moins par 60 ans.  

Bah! Ce qu’est certains est que Argentina est le principal client actuel et que dans les alentours de Yaquiba j’ai vu une quantité énorme de tuyaux prêts à l’usage pour pouvoir installer un nouveau gazoduc qu’arrivera jusqu’à l’Atlantique. Edmundo ajoute que même les Chiliens étaient intéressés et un gazoduc arrivant au Pacifique, mais maintenant ne l’utilisent pas. Politique? Encore bah!

Pour le moment le pilote est relativement tranquille, l’altitude et les précipices sont  encore basse et les lacets suffisamment larges. Bon, de toute façon ils seraient déjà suffisants à y laisser la peau ou presque, mais le cerebrazon, néologisme créé par moi en associant cerebro y corazon (cerveau et cœur), stupidement il ne les considère pas tels.   

Deux heures de voyage sont passées lorsqu’un message radio arrive au appareil. Edmundo me demande de regarder derrière. De temps en temps on entrevoit un des ses collègues monter quelques lacets derrière de nous à toute pompe (a tutta BIRRA!).   

Parbleu! Dorénavant ils me manqueront les paroles mielleuses! Tous les quatre-vingt-dix kilos de mon copain d’aventure semble se déchargent sur son pied en forçant la tablette de l'accélérateur à transpercer le fond de la cabine. On va, mon Dieu si on va! 

Les lacets sont devenu plus fréquents et étroits.  

C’est un tourniquet continu et seulement en montée la vitesse se réduit un peu, mais il ne suffit pas, car le rallyeur prisonnier dans la tête et dans le grand pied de mon ami, soigne la piste jusqu’à les dernier centimètre et les roues passent parfaitement au bord extérieur de la rue, ça admis qu’on puisse ainsi définir ce parcours, en réalité peu plus qu’une piste.   

Quand la pente le favorise, le camion accélère poussé par son même charge. Je pense aux freins, peut-être ils nécessitant de révision de beaucoup d’ans, mais tant Edmundo ne freine pas autre qu’avec le moteur et s’il pince les tambours il est seulement pour déraper! Il est fantastique de voir avec que précision manie le volant: il impose la courbe et il n’a pas besoin de corrections de trajectoire.  

Maintenant le risque de heurter avec quelqu’un qu’arrive de front se fait haut et il m’indique les points où regarder trois-quatre lacets devant.  

Pour le faire j’ouvre la vitre et je me penche au dehors à risque de me faire décoller par les branches des plantes ou écraser contre le mur de roche, friable oui, mais beaucoup plus  dure de ma tête, mais j’oublié la peur: on va! on va!

Les couilles! L’autre camion, plus nouveau, plus léger et autant bien piloté, il est en train de nous gratter le cul, pardon, le pare-chocs postérieur. Edmundo cède, il voit une esplanade et il fait passer l’ami en accompagnant le dépassement avec gestes amples de comédien en simulant une menace et en klaxonnant  au risque de provoquer un éboulement.  

L’autre gagne rapidement terrain et nous reprenons un pas normal. Nous le retrouvons dans un patelin au coucher du soleil, à l’heure de dîner, repas que nous prenons avec lui.

Terminé de manger, l’ami à Edmundo repart tout de suitye et s’éloigne rapidement. Nous restons encore un peu à bavarder et à terminer la bouteille de vin rouge local, (je parlerai du vin Bolivien diffusément: une vraie découverte pour moi).  

J’oriente la boussole en cherchant la Croix du Sud, mais il y a trop de lune pour la voir. En comptant tous mes voyages passés, ils sont désormais une centaine de jours ceux qui j’ai passés dans l’hémisphère austral et pour ma choix j’évite toujours le manque de lune dans mes calendriers de voyage ainsi que la Cruz je ne l’ai jamais vue et je la verrai, peut-être, jamais.

Peu importe, maintenant je suis en train de vivre des émotions beaucoup plus forts que ni la jungle brésilienne d’Iguazù dans les nuits de pleine lune, ni ses singes hurlants ils ne me donnèrent jamais. 

Edmundo semble instruit d’une manière insolite, en effet il est le seul que je vois lire le journal et aussi il le fait avec attention, en ignorant les nombreux articles sur Maradona.  

Il est une des peu gens qu’ils ne me cassent pas les pieds en me demandant de nos équipes Milan ou Juventus.  

Ici, mais particulièrement en Argentine, j’ai trouvé gens qu’il sait tout de notre championnat, qu’il le suit avec le satellite et que semble se vexer quand je leur dis que le football ne m’intéresse pas.  

Mon ami camionneur aussi a une très belle calligraphie et il me le montre lorsqu’il me laisse son adresse. Non, vous ne craignez pas: je ne suis pas en train de tomber amoureux de lui, mais de la Bolivie sì.   

Nous partons. Les premières deux heures sont de pénible montée. Plusieurs fois nous devons manoeuvrer pour faire passer les bus et les camions que nous rencontrons.   Edmundo regarde dans le miroir seulement et il fait marche arrière avec extrême précision. Sa connaissance du parcours est absolue, mais maintenant il commence à avertir la fatigue et quoi qui fait?  

Il se met à mâcher feuilles de coca. Moi aussi j’en ai acheté un sachet: je divise la feuille en deux, détache le palito (la partie centrale ligneuse) et la passe au compagnon.  

De temps en temps j’en mâche une et je crée el bolo, c’est-à-dire que je la tiens parmi les dents comme on fait tout le monde ici en ressemblant Luis Armstrong quand il joue la trompette en gonflant les joues comme un crapaud.  

C’est à moi un outre devoir que je remplis de quand nous sommes partis, c’est de lui allumer les clopes. Je suis en train de voyager aux trente blondes le jour, mais il me dépasse trois à un. Il fume, mâche et crache. Il crache, mâche et fume, continuellement.

Même si le camion ne semble pas un arbre de Noël comme ceux-là des espagnols, monte nombreux feux supplémentaires, de toute façon la comparaison à un rallye est approprié. De temps en temps nous éteignons les phares pour quelque mètre de sorte de déterminer dans l’obscurité les feux de éventuels véhicules que nous viennent rencontre.  

Désormais nous sommes en voyage de plus de six heures et enfin, pour le pauvre moteur, il prévaut la descente. Dorénavant la fonction des pistons est principalement de freiner. Ça ne suffis pas! pour la rue on rencontre vaches errantes.  Pour survivre elles sont contraintes à chercher de l’herbe même la nuit, car aux alentours ils prévalent des arbustes pas comestibles, non plus à leur estomacs de fer.  

Ce qui nous mettons sous est, par contre, un ânon. Edmundo freine, mais le camion se met de travers et ne s'arrête pas. Je heurte violemment contre le cristal et reste un long moment étourdi avant de descendre.  L’âne y a remis la vie et le camion part de la vue, car un phare principal s’est brisé.  

Toutefois ça n’est pas le pire. La partie postérieure du caisson a heurté avec violence contre la montagne en émiettant le grès qui compose la roche rougeâtre. On est abîmés les ridelles et le blé est en train de tomber. On pourrait continuer, mais en perdant une grande quantité de la cargaison.  

Nous enlevons l’animal mort, Dieu s'il pèse, et cerclons un parking que nous trouvons à peu près d’un kilomètre. Maintenant il ne reste pas y qu’attendre.  

Vingt minutes et il passe un Toyota 4x4.  

En Bolivie neuf véhicules sur dix sont Toyota. Le conducteur est seul et il nous fait monter. Je passe arrière. Il y a ici heureusement les courroies de sécurité qui manquaient sur le camion. Il me fait mal la tête, mais je m’en foute de ça, en plus ne me semble pas d’avoir rien de cassé et les signes d’ecchymose disparaîtront demain, donc, ce n’est rien.    

Si Edmundo était Fangio, celui-ci est Schumi! L’ami se vante de parcourir les 266 kms entre Yacuiba et Tarija en moins de quatre heures contre les neuf du Bus et des camions. Il exagère, mais pas tout à fait.  

J’en ai assez: je ferme les yeux et me pelotonne dans ma sphère de peur. Cette fois-ci c’est véritable trouille et la mauvais fin de l’ânon m’angoisse.

Il passe une demi-heure pendant laquelle, malgré les ceintures, je viens ballotté de-ci de-là. Je ne m’aperçois pas d’être en train d’ingérer la coca. Parbleu! Je ne voudrait pas qu’il me vînt mal au ventre. Je crache tout dans le mouchoir et je renais: si je dois crever dans un ravin de la sierra je veux au moins me jouir du spectacle. Je me place au centre de la siège postérieur pour y voir mieux et je participe mentalement aux échanges de marche, aux coups de frein et aux  accélérations.  

L’auto est une modèle neuf flambant et il va comme une épouse la première nuit des noces. Nous nous mettons à chanter, quelle chose je ne sais pas, mais moi aussi je chante. Enfin l’asphalte arrive et je vois à la lointain les lumières de Tarija. L’ami détache la double traction et dorénavant il procède lentement, évidemment les rectilignes ne le provoquent pas ou il craint la police, toujours à la recherche d’excuses plus ou moins valides pour extorquer de l’argent.   

À quatre heures du matin mes nouveaux amis me déchargent devant à l’hôtel Grand Buenos Aires, dès qu’une quadra (25) derrière la place principale de la ville.

Edmundo refuse mon argent, il dit qui ne m’a pas entregado (26) comme on doit. L’autre copain hachette bien volontiers et je suggère de les diviser entre eux. Ils font ainsi finalement.  

Ah! j’oubliais l’alcól! Edmundo me donne una petite bouteille du tord-boyaux. Je la débouche et leur offre un tour. Bien que bien élevés, les deux n’acceptent pas. Alors je bois tout seul, à la santé de tous... gasp!  Maman quelle chose terrible! Ils seront au moins 90 degrés: alcool presque pur. Maintenant je comprends leur refus et parce que le commerce de ce feu liquide soit interdit.  

Nous nous faisons un éclat de rire, puis une embrassade. Je ne les verrai jamais plus.  

Malheureusement je ne rappelle pas le nom du pilote du Toyota et non plus lui ai demandé l’adresse. 

 

Dimanche matin en Tarija   

 

Même qu’en Yaquiba, cet hôtel est assez nouveau et très accueillant, quoiqu’il soit plus économique de ce-là. En plus ici il y a cinq emplacements Web. C’est incroyable combien d’internet point et internet cafés on trouve en Argentine et Bolivie. Il en existe un presque chaque quadra, toutefois, à sept heures de soir il est impossible de trouver un ordinateur libre car les gamins les assiègent pour chatter et vidéogamer. Le coût? En Argentine un peso à l’heure. Avec l’échange 4/1, ça signifie trente centimes d’Euro, plus ou moins.

Je monte en chambre et inspecte le bain. La sûreté est de tout à fait négligé. En Italie on paierait des amendes salées et on finirait en prison.  Celui-ci est passable, mais en autres endroits les câbles électriques passent librement partout et ce n’est pas exagéré de devoir mettre en compte de tomber raide mort.   

Après d’une heure de inutiles tentatives je ne réussis pas à m’endormir: encore ma citrouille est en train de courber et de déraper et je me remue comme si le lit fût en mouvement comme une auto en marche. Je crains de tomber du lit à chaque courbe, donc je descends dans le hall et me mets devant de l’ordinateur à écouter en coiffe les CD achetés au marché de Yacuiba.   

Enfin il arrive l’heure de petit déjeuner et je me rétablis avec un bon gueuleton.

Il est "normal" maintenant que je dorme non plus que cinq six heures chaque deux jours. Malgré cela je marche comme un train, comme le Paris-Lion, ou mieux, je me sens vraiment un lion.  

Je balaye le papier de la ville et l’imprime en trois copies pour y pouvoir écrire des annotations. Je vais en la place principale et après d’avoir orienté la carte je suis prêt à explorer cette ville-ci qui vient définie:    

la succursale du ciel,    

ou:    

le dernier jardin de l’Eden.    

Croyez-moi: c’est vrai.

Fleurs! fleurs et fleurs, en particulier beaucoup des roses m’attendent. Les places européennes, d’origine médiévale, sont arides et leur beauté reste dans la pierre. Au contraire, ici au Tropique du Capricorne, la beauté on trouve dans les plantes et dans les fleurs. La place est très propre et ma clope me va brûler les doigts. Je ne peux pas la jeter, j’aurais honte comme un voleur cueilli sur le fait.  Je regarde devant et à côté et ne vois pas de corbeilles à papier. Maintenant le mégot me brûle vraiment et on sent l’odeur de viande à la broche. Parbleu! La corbeille est derrière moi! Je presse mégot le sur la plaquette métallique et la jette à l’interieur, sûr de l’avoir éteinte.  

En me suçant les doigts j’entre au Bufalo, un bar que m’inspire.  Ici je rencontre le massif Juan Carlos, peu plus qu’un garçon. Incroyablement j’ai toujours à que faire avec des géants dans un pays où la plus grande partie de la gens est petite.  

Les filles sont hautes plus ou moins un mètre et demi et tout au plus elles pèseront quarante kilos trempés. Les tarijeños (27), Juan Carlos compris, se vantent que leurs femmes sont les seules à disputer le titre de Miss Bolivie à celles de Sainte Cruz.

C’est vrai, mais elles sont choisies en vue du concours de Miss Monde et ils les élisent le plus voisines au modèle de beauté occidentale, modèle blondinette bien cuissée d’un mètre et soixante-quinze au moins. Je considère la beauté féminine comme la bonté du vin et des autres choses locales. Je veux dire: comme à l’étranger je ne mange pas de spaghetti, autant je tâche d’entrer dans la mentalité de mes hôtes en appréciant les canons locaux de beauté féminine.  

Les filles qui servent au bar avec Carlos en sont un modèle et elles m’enchantent avec leurs cheveux jais, fins et lisses, avec leurs yeux légèrement en amande en confirmant le passage de l’étroit de Bering par leurs aïeux 4.000 auparavant. J’ai déjà dit qu’elles sont petites avec l’air d’éternelles fillettes, et leurs seins minuscules réconfortent l’équivoque. Et puis elles parlent un castillan très doux et correct que m’enchante. J’en prendrais une d’elles en bras!    

Mais quoi je vois! La machine express. Enfin un café moulu, vrai et non le nescafé.   

Karina, une beauté type "occidental" comme auparavant j’ai spécifié, elle entre avec un type que je reconnais pour Américain à cause de son accent particulièrement large. 

Encore je ne sais pas qu’elle s’appelle ainsi, mais je sais que je la connaîtrai et me le dira. La fille fait à interprète au yanqui (28), un ingénieur minier en déplacement. Elle est une de celles filles patientes qu’on peut loué par des agences parce que  t’accompagnent: une hôtesse un peu particulier. Je me demande si cet soir les deux ...   

Bah! nous espérons que oui, tant moi, je ne suis pas jaloux.   

Avec figure de bronze j’entre en conversation en priant à Karina de demander au mister, d’étranger à étranger, s’il la pense comme moi sur la beauté de Tarija. Avant que m’arrive la traduction je déjà comprends qu’il est d’accord sur définir cette ville the best of  Bolivie.  

J’exagère en ajoutant que selon moi c’est the best du Sud-Amerique et je suis immédiatement puni: Karina est originaire de Sainte Cruz et elle feint de se fâcher.  

L’ingénieur et moi, nous continuons avec une liste de ville latin Américaines qui nous ont étonnés. Je regrette déclasser Valparaiso, Curitiba et Salta (29) , jusqu’ici premières dans mon classement, mais je suis fait ainsi: la dernière ville que je vois est toujours la plus belle.   

Je laisse tranquilles les deux et à voix basse, demande à Carlos s’il connaît la chouette nana.  

Il me cligne de l’oeil. Ok. Après… après.  

Les deux s’en vont et mon complice confirme ce que je pensais: celle-là plume les touristes richards, mieux la perdre que la trouver, d’ailleurs elle n’est pas une beauté typique, je me répète, comme le célèbre renard dessous au trop haut filer du raisin.    

Le chapaca (30) typique je la rencontrera au retour à l’hôtel. Malheureusement pour moi, même comme Paóla, elle est marié et je ne peux pas me hasarder en propositions plus ou moins indécentes. La fille est la réceptioniste du service pendant la journée. Très gentil et bavarde elle me fournira une grande quantité de nouvelles utiles, encore plus de Paóla en Yacuiba. 

 

Dimanche après-midi en Tarija 

 

Tarija m’enchante, toutefois au même temps un peu je m’ennuie dans ce rôle de touriste classique: musée, églises, parcs. Je photographie à la Japonaise tout ce qui vois.      

Dehors d’un restaurant je vois une petite fillette dans un chariot lié à un pilot parce que  ne fuie pas, peut-être. Je le photographie: je suis en train de sortir de la mentalité nipponne souveniristique- paysagiste-monumental pour entrer en celle des célèbres reporteurs de "situations". De chaque façon et en parlant techniquement, je vaux peu comme photographe, me fais presque dégoût et enfin remets la machine.  

En revanche aujourd’hui j’entends me nourrir et boire comme un cochon: c’est le jour des péchés de gorge. Je viens savoir que dans les alentours on produis vins exceptionnels. Comment ne les pas essayer?  

Entre les cépages différents, principalement d’origine française comme en Argentine, Uruguay et Chili, ici on plantent aussi la Barbera et à le faire c’est un producteur d’origine allemande, un certain Don Julio Kohlberg Chavarría. Les vignobles de ce méritant monsieur on trouve à une altitude de 1950 mètres sur le niveau de la mer.  

Il semble être un record. Mais maintenant dites-moi vous: comment je pourrais ne pas essayer une bouteille de Barbera?  Le poisson de fleuve que j’ordonne c’est le Surubì, un poisson savoureux qui est servi aux tranches. Je pensais qu’il etait exclusives du Paranà et je suis content de le retrouver ici. Par le vin, je considère que si le rouge va bien avec le thon, il accompagnera autant dignement le Surubì et je confirme la Barbera de 2001.  

Délicieuse! Je ne me repens pas. Juan Carlos me tient pour le dîner la demi bouteille que reste imbue. Le soir je mange le matahambre, typiquement Argentin, mais que je trouve même ici dans la liste du Bufalo. Autre viande de spécialité locale ne m’inspire pas. Ce qui reste du Barbera ne me suffit pas et je m’égoutte un autre bouteille d’une variété locale qui maintenant ne me rappelle pas le nom. Légèrement pompette (quand je tourne tout seul, ne peux pas me permettre de cuite dignes de tel nom), je vais dormir tranquille en ignorant les attraits, du reste insuffisant, de Tarija by night.

Dormir, oui que je dors! une dizaine de belles et bonnes heures. Ils me serviront, parce que dans les prochains trois jours je ne prévois pas de dédier plus que six heures au sommeil. 

 

Lundi en Tarija 

 

Je me réveille un peu hébété et j’essaie de me donner une secousse en jouant avec les robinets de la douche. Décidément j’ai peu du Finlandais et à la première giclée gelée je rouvre l’eau chaude et me brûle. Il suffit de lambiner! je pique sur le tiède prolongé et je fais bien parce qu’il semble que chaque minute m’allège l’âge d’un an. Je m’arrête à vingt, on ne faut pas exagérer jamais.  

Maintenant je suis carburé bien et prêt à sortir pour une excursion avec les grosses chaussures de montagne que depuis jours me pèsent dans le sac. Le but est Tomatitos, un endroit délicieux avec un petit lac et des cascades, aujourd’hui libre des touristes et presque tout à moi. Je parcours environs cinq km en taxi et puis je descends pour continuer à pied. Quelqu’un est en train de faire le bain dans le lac, mais à moi m’attire la cascade. Je grimpe sur difficulté de premier et seconder degré à côté du saut d’eau en tâchant de me tenir sur le sec.    

Parbleu ! Les trent’ans que je croyais avoir perdu au-dessous de la douche, je me les retrouve ici en chaque anfractuosité de la roche. J’arrive heureusement au sommet des 60 mètres de dénivellation, avant d’aller en déficit et me retrouver plus âgé de ce que je soit effectivement. Descendre par où je suis monté ne me plaît pas. Sur ces moindres difficultés je ne sais jamais si me mettre fasse à la vallée ou plus prudemment fasse à la paroi. Dans le doute je fais un ample tour, d’ailleurs le but était marcher et ne pas escalader. à force de tourner parmi une nature charmante, après une heure je me trouve de nouveau dans les alentours du  lac et j’entre dans un petit restaurant.  

Sans que je le demande le mozo me serve le chicha de camote. Il me semble impossible, mais cette boisson se fait avec les pommes de terre. Elle n’est pas alcoolique comme je m’attendais, mais c’est très désaltérant. Le mozo m’explique que l’alcool que je cherche a beaucoup de noms, mais il faut d’être toujours à base de maïs et celle que devrait me plaire de plus c’est la cochabambina. 

En indiquant le petit lac je demande s’il y a poisson pour déjeuner. Le mec n’est pas trop d’accord. Le poisson est ici de dimensions petites et il n’ose pas me l’offrir. Alors je m’aventure dans une dissertation dimension-qualité et le convaincs à me cuisiner ces fretins qu’ils étaient destinés à son déjeuner et de la famille du locale.  

Je ne l’eusse jamais fait! Ils sont exquis, mais beaucoup bondés d’épines de façon de rendre la mastication une vraie torture. Je survis en souriant, non seulement aux épines, mais aussi au vin qui quand je l’avale me fait écarquiller les yeux.  

Il me semble de rappeler que Carlos m’avais parlé de ce bizarre phénomène provoqué par certaines piquettes locales. De toute façon le repas est excellent et je m’en vais satisfait, quoique en crachant épines de temps en temps.  

Maintenant je me consacre aux antécédents historiques de la ville. J’ai déjà acheté une paire de livres, les deux le plus sérieux de combien de je ne sois pas, c’est-à-dire au risque de ne pas être lus une fois revenue chez moi.  

Je traverse sur un pont qu’il franchit le fleuve Guadalquivir, un nom un peu important pour un cours d’eau de dimensions assez modestes, mais le parc qui m’attend est, en parlant historiquement, de importance énorme pour l’Amérique Latine. Ici, en 1817, arriva une des batailles décisives qu’il mena à l’expulsion des Espagnols pour oeuvre des criollos (31) révolutionnaires.

Non seulement, mais bien sept ans en avant, en 1810, les Tariqueños avaient déjà déclaré l’indépendance de sa province, premières entre tous en Amérique Latine. Par la suite, quoique culturellement plus voisins aux Argentins, (ils conservent à tout aujourd'hui l’usage de vos (32) en lieu de ), les tariqueños optèrent pour s’unir à la république bolivienne.  

Le choix fut forcé peut-être, de chaque manière en 1838 on combattit la dernière guerre fratricide contre la fédération des provinces argentines, pendant que celles-là par contre auraient continué à se massacrer entre eux environ jusqu’à le 1890, quand l’hégémonie de Buenos Aires se fit écrasante. 

 

Lundi soir et nuit du mardi, de Tarija à Aguas Blancas. 

 

Il se rapproche l’heure du départ.  

À la gare des bus j’achète un billet compréhensif de la partie Argentine du voyage. Je voyagerai avec la compagnie Bolivien Narvaez jusqu’à Bermejo et, franchie la frontière, avec le Veloz du Norte d’Aguas Blancas jusqu’à Jujuy.   

La rue qui nous affrontons n’est pas très différente de celle du soir précédent, mais ils sont en train de l’élargir et en quelques traites en asphaltant. Cette voie semble que deviendra l’artère principal d’échange commercial entre les deux nations. Maintenant, les travaux en cours imposent déviations continues et ils comportent cahots tels de te détacher l’estomac.

Seulement les classiques chèvres manquent sur le bus, mais en revanche il y a douzaines des petits enfants qui pleurnichent en se donnant l’échange continuellement. À côté de moi une dame grasse occupe aussi un bons trente pour cent de ma siège: ce sera dure, mais seulement pour un temps de six heures. Moi encore je rappelle la traite de 21 heures entre Ezeiza et  Salta, assis à la place 11, près de la porte et où une barrière empêche d’allonger les jambes.     

Peu après minuit nous descendons à un bar pour nous dégourdir les jambes et nous nourrir. Nous avons temps vingt minutes à peine. Je connais ici la personne qui toutes les voyageurs voudraient rencontrer: il parle lentement, clair et aussi est une riche source de renseignements. Tout de suite il me désenchante: aucun employé du Veloz viendra me chercher au Bermejo. Il me confirme, comme aussi la Lonely Planet explique, que vraiment il existe un service de bateaux  pour descendre et traverser le fleuve, mais qu’il ne fonctionne pas pendant la nuit profonde.  

Tiens, ça m’emmerde! Je ne peux pas attendre bien après l’aube car le Veloz part à six heures et je ne suis pas sûr d’arriver à temps. Bah, peut-être qu’il vaut mieux ainsi, parce que je me la joue que au bord des lances il n’y a pas de ceinture de sauvetage, très importants en cas de naufrage pour un nageur moins que médiocre comme moi. 

(Quand à Rosario je visitai son île je m’assurai pour premier chose de l’existence de cette protection et je la mis pour preuve sous l’oeil amusé des excursionnistes.) 

Le type me suggère de prendre un taxi et faire me porter à la frontière avec ce plus rapide moyen de transport. Arrivé-y à Bermejo nous nous saluons.  

Parbleu! Je suis le seul passager qui passera la frontière.  

S’il y fût quelqu’un d’autre des locaux qui traverse je pourrais le suivre sans me presser les méninges sur ce que je doit faire et me sentirais plus tranquille car les chauffeurs de taxi ont un air patibulaire. Il fait noir comme dans un four car, bien que la lune est pleine, elle est cachée par un manteau de nuages qu’il envahit tout le ciel et y manque seulement la pluie.    

Avant de partir, pour non me siroter un nescafé, je prends un mate (33). Ici on serve comme le thé, en sachet, chose qu’il ferait horrifier un vrai argentin.  

La fille du bar est très disponible, dans le sens des renseignements, nous ne nous méprenons pas, por favor, et elle aussi m’avertit de ne pas donner plus que cinq Bolivianos au chauffeur de taxi qu’il en demandera dix. Je la salue et pars avec ce drôle type: de nouveau je mit les monnaies dans le poing. Nous nous mettons à bavarder et tout de suite il me demande qui m’a dit des cinq Bolivianos. Certainement je ne vends pas la fille et j’affirme qu’il est écrit sur ma guide.  

Ce garçon ne semble pas vraiment un ancien ingénieur et son amour pour les livres, s’il en a jamais eu, il nuance de coup. Il regarde ma bible et secoue la tête. Maintenant je me tranquillise, au moins jusqu’à quand nous sortons du pays et lui commence à piler sur l’accélérateur. Comme la majorité de chauffeurs de taxi au monde il voyage toujours en prise directe et il ne change pas de vitesse dans les courbes étreintes . Mais vraiment à moi touchent tous les Ayrton Senna du Sudamerica? Heureusement la frontière est ouverte: j’en avais entendu de toutes les couleurs et si le passage eût été interdit jusqu’à sept heure, j’aurais certain perdu la coïncidence avec le Veloz Du Norte.

Je vous expliquai hier ce qu’est un estafa, maintenant vous découvrirez ce qu’est une mordida, littéralement une "morsure", ou mieux: une extorsion. Comme ma guide dit, les douaniers n’ont pas aucun droit à vous demander argent pour apposer le timbre de sortie sur le passeport. Eh bien, le finaud de service se met à bavarder amicalement comme j’avais déjà expérimenté avec les garçons de la douane argentine. Je le tiens à l’oeil et celui-ci colle le timbre. Je pense de montrer les talons et je fais pour retirer le document quand il me demande dix bolivianos.

Parbleu, non! Ce n’est pas le chiffre à m’irriter, ridicule pour moi (pour la première fois je tourne le monde avec une devise forte comme l’Euro dans cette période), mais c’est la violence du fait, bien lointaine de la finesse de l’escroquerie de l’entrée à Bolivie. Je suis un type téméraire et prudent dans le même temps, mais je considère que je suis seul, que ce sac de merde est un public officiel et que son mot vaut plus que le mien, qu’il pourrait inventer ce qui veut et me flanquer en prison ou, encore pire, me jeter dans le fleuve.  

Ça va bien, étron, tiens-toi le blé! Merde! À peine j’ai donné les derniers bolivianos de pourboire à la chiquita du bar! Nom d’un chien! Je dois lui demander si hachette pesos argentins! Certainement qu’il accepte le foutu, ainsi quelque chose il gagne encore car 10 pesos font de plus que 10 Bolivianos. Toutefois une satisfaction je me l’enlève:   

- Ce n’est pas que vous me relâche un reçu, vrai?    

Je prononce la phrase en accompagnant un éclat de rire le plus sardonique-insolent comme jamais je suis réussi dans ma vie. Je peux l’affirmer avec sûreté car je me vois reflet dans les vitres de la fenêtre. L’ami, on fait pour dire, il comprend bien chose j’insinue et maintenant son parler se fait confus et je ne réussis plus à comprendre, de chaque manière la reçu je me la peux rêver. Peut-être pour peur que je m’adresse à un officier, que de toute façon je ne vois pas dans les parages, il m’accompagne jusqu’à le le début du pont sur le fleuve Bermejo. Je ne le salue pas et m’achemine.  

Une centaine de mètres et j’arrive à l’emplacement argentin. Une femme seule, non plus en uniforme, me contrôle le passeport et il fourre son nez entre mes choses dans le sac. 

Je lui demande comme je peux faire à m’apporter jusqu’à la ville de Aguas Blancas. Elle me suggère d’attendre au-delà de la barre jusqu’à que quelques taxis arrives en portant quelques idiot comme moi intentionné à traverser la frontière en sens inverse.

Vraiment elle ne me donne pas du idiot, elle est presque gentil, mais je sais de l’être pour m’embarquer en semblables aventures dans la nuit. J’attendrai bien une heure avant d’être recueilli par une auto publique. L'alternative est parcourir cinq km à pied.  

Une heure à marcher devant et en arrière sous la menace d’un orage tropical en compagnie de deux chiens errants auxquels je offre les restes d’un sandwich.    

Ils s’en foutrent des frontières. 

 

FIN

 

 

( 1) hincha pelotas = emmerdeur 

( 2) cara pálida = visage pâle 

( 3) Bolivianos => un Euro = environ 10 bolivianos 

( 4) sombrero = chapeau

( 8) estafistas = escrocs, [estafa = escroquerie, duperie] 

( 6) por supuesto = évidemment, naturellement 

( 7) le titre italien, pris par la locution très employée:  “Bolivia a tutta birra” (littéralement: Bolivie à toute bière), exalte davantage qu’en français le rapprochement entre boisson et vitesse. 

( 8) encomiendas =  paquets envoye par le bus. 

( 9) mormon = je parlerai un autre moment de problèmes diffusément pièces religieuses et d'une tentative de convertir le soussigné, en le sauvant du démon de l'alcool [raté, por supuesto].  

(10) campera = veste en coton, légère et avec beaucoup de poches de l'apparence militaire. 

(11) Salta = très belle ville d'origine coloniale, capital du folklore du nord-ouest  de l'Arentina et base de mes incursions.  

(12) Ferrocarriles = Chemins de fer. Je parlerai de ce problème en avenir en utilisant les mots du journaliste écrivain argentin Tomás Eloy Martínez et de l'autant écrivain et journaliste mais Espagnole, Marita Torres.

 (13) kiosko = Magasin au détail improvisé en général situé dans un angle d'une quadra.  

Il se trouve y de tout, des cigarettes aux préservatifs, des mouchoirs de papier au sachet de feuilles de coca à mâcher. Dans les derniers ans, en conséquence de l'effondrement de l'économie familier de la classe moyenne les kioskos sont fleuri comme les champignons. Maintenant on parle d'empêcher qu'ils vendent bière et liqueurs aux mineurs pour limiter l'accroissement des alcooliques entre les nouvelles générations.

(14) villas miserias = bidonville 

(15) "les douaniers sont distraits par la "mordida" c'est-à-dire le pot-de-vin. La "coima" c'est-à-dire la corruption sont ici une institutions. 

(16) el comercio de las hormigas = le commerce des fourmis dit aussi la voie des fourmis.

(17) el asunto = l'affaire.

(18) Fernet = liqueur milanese

(19) Ron = rhum

(20) Sainte Vierge Prune = la protectrice des constipés. 

(21) soltero = célibataire

(22) calle = voie de ville 

(23) mozo = le garçon

(x3) ñandú = oiseau semblable à une autruche, mais très plus petit, typique des pampas. 

(25) quadra = complexe de maisons de cent mètres pour cent typique des villes d'origine espagnole.

(26) entregado = remis, comme une marchandise, hihi!  

(27) tarijeños = habitants de Tarija 

 (28) yanqui = Yankee 

(29) Valparaiso, Curitiba et Salta = chacune des trois villes est co-protagoniste de mes récits: Valpo, Nossa Senhora de Luz dos Pinhais de Curitiba et Quatre jours en Salta   

(30) chapaca = habitant de la région de Tarija 

(31) criollos = descendants purs d'Espagnols, mais natals en america 

(32) vos - tú = en tout le bassin du Plata on utilise le vos qui n'est pas le nôtre vous, mais on utilise comme le nôtre tu. Le vous il n'existe pas et on utilise le Usted, comme le Lei italien.

(33) mate = infusion de feuilles et rameaux broyés, typique de la zone du plata. Il mériterait un approfondissement.

 

 

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Mise à jour ; 12 mars  2005   Copyright © 2004, Les éditions Mélonic