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Poème de Niyonizigiye Célestin
Angelots chosifiés
Hein ! A qui ces enfants aux esprits corrompus
?
Ces gosses qui dansent malgré leurs cœurs rompus
Qui sont ces bébés qui boivent du lait drogué
Dans quel esprit ces conseils leur sont prodigués ?
Et au juste ! Qui sont ces benjamines-mères
Et ces petits pères goûtant des fruits amers ?
Et tous ces cadets aux épaules abattues
Par le port d’armes, maudits bâtons des têtus.
Ne sont-ils pas les descendants de nous les hommes
Ces anges traités comme des bêtes de somme ?
Dis-moi alors qui sont ces jeunes polyglottes
Qui ignorent leur langue. Est-ce de leur faute ?
Comment me convaincre que ces vrais citoyens
Doivent embrasser la culture des voisins ?
A vrai dire ! Qui sont ces savants illettrés
Aliénés sans qu’ils aient dessiné leur portrait.
Ces mignons, instruments de la publicité
Devenus le gibier de l’immoralité.
Pourquoi meurent-ils des épidémies et maux
Que nous créons, sont-ils des choses ou animaux ?
Ne sont-ils pas victimes de l’amour tari ?
Ne sont-ils pas mourants de la haine mûrie ?
Agonisants de notre affection avariée ?
Sacrifices de nos anomalies variées ?
Ne négligeons pas nos morves et nos souillures ;
Lavons-nous pour les libérer de leurs bavures.
Ils sont très courts, ils ont besoin de notre taille.
Ils sont peureux ne soyons pas épouvantails.
Bon nombre de ces nouveaux êtres sont fragiles ;
Ne les laissons pas tomber, soyons agiles.
Certains marchent en titubant, soyons leurs cannes.
Les autres sont à transporter soyons leurs ânes.
A ces totos soyons des bonbons et gâteaux ;
Aux caïds et durs à cuire soyons des marteaux.
Quant à ceux-là qui ne voient rien soyons leurs yeux
Conduisons-les selon la volonté de Dieu.
De leur morosité va fleurir l’enthousiasme,
De leur sauvagerie éclora l’humanisme.
jocelestin2001@yahoo.com
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