Poème de Antoinetatou
Bistrot
Le café enfumé, attire les passants
La vitrine embrumée cache les résidents
La gnole coule a flot dans ce lieu indécent
Qu’on appel bistrot, cabaret, restaurant
Les femmes haïent les patrons qui servent sans raison
De grandes pintes de bières à des maris pochtrons
Ces chopes sont méritées après un dur labeur
Une journée entière à voir tourner l’heure
On y boit des cafés, de simples jus pressés
On y fume cigarettes, cigares ou calumets
On y rentre souvent, on vide un verre ou deux
On y sort fréquemment un peu plus comateux
Le tenancier ici est un fin psychologue
Conseille quelques uns, écoute les monologues
Après quelques gorgées on se confie à ceux
Qui sont encore debout et ont les yeux vitreux
Le simple gentilhomme devient rapidement
Le meilleur des amis qu’on ait eut à présent
Le gérant sait doser et donne juste de quoi
Embrumé les esprits, mais sans les assommer
Ils reviendront demain commander à nouveau
De quoi rincer leurs gorges et masquer quelques maux
J’y ai mes habitudes, mes boissons préférées
Mes places favorites, de fameux tabourets
Je me retrouve parfois avachi par le poids
De l’alcool si lourd qui coule tout en moi
J’aime lever mon bras, faire signe à ceux
Qui au bar sourient et se sentent plus heureux
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